COI | Retraite ministérielle à Moroni (Comores) : Un sommet des chefs d’État envisagé à Madagascar l’année prochaine

La COI pourrait prendre une nouvelle dénomination

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L’organisation d’un sommet des chefs d’État des pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI), en marge de la célébration du 60e anniversaire de l’Indépendance de Madagascar l’année prochaine, a été une des décisions prises lors de la retraite ministérielle de la COI organisée à Moroni du 1er au 3 août dernier. Par la même occasion, la possibilité que la COI change de dénomination a également été évoquée.

« Une Commission de l’océan Indien (COI) renforcée pour écrire en lettres d’or la nouvelle histoire de l’océan Indien. » Tel est le sentiment exprimé par le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani,  lors de la conclusion des travaux de la retraite ministérielle sur l’avenir de la COI. Le chef de l’État comorien s’est « réjoui » de la volonté affichée d’approfondir le rôle politique de l’organisation régionale afin de la rendre « plus visible » et d’amplifier son action pour le développement régional.

La retraite ministérielle de Moroni, présidée par Vincent Mériton, vice-président des Seychelles et président du Conseil des ministres de la COI, a fixé le cap des réformes institutionnelles et fonctionnelles de l’organisation. Les chefs d’État et de gouvernement sont ainsi appelés à jouer un rôle de premier plan dans l’orientation politique et stratégique de l’action régionale portée par la COI. « Il s’agit d’affirmer la valeur ajoutée de la COI comme organisation régionale de proximité capable de défendre et de  promouvoir les intérêts spécifiques des États insulaires », a souligné le président des Comores.

Il a été convenu que la présidence du conseil de la COI, occupée par les Seychelles, portera un message au nom de la COI à l’occasion du Sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). De même, il est envisagé d’organiser une rencontre des chefs d’État et de gouvernement des États membres de la COI en 2020.

De manière générale, les représentants des États membres ont souligné la pertinence de rencontres régulières de leurs dirigeants en marge des rencontres internationales et régionales afin de porter la voix régionale et de faire valoir ses besoins, de présenter ses succès et de développer les partenariats au bénéfice de la région.

L’ambition politique renouvelée et renforcée lors de cette retraite ministérielle pourrait se matérialiser symboliquement dans une nouvelle dénomination de l’organisation. Dans le but de donner une nouvelle impulsion à la coopération régionale, les membres du conseil ont convenu de l’opportunité de tirer profit des réussites de chacun des pays pour faire bénéficier les autres membres des expériences et expertises sectorielles, à l’image de l’économie bleue et la protection de l’environnement pour les Seychelles ou des énergies vertes pour La Réunion. Afin de renforcer les partenariats et de soutenir les activités régionales, les États membres ont également convenu de participer plus directement au financement des projets régionaux.

Les ministres et chefs de délégation des États membres ont fixé des échéances brèves pour valider l’ensemble des mesures associées à l’évolution institutionnelle et fonctionnelle de la COI. Les États membres de la COI étaient représentés par Vincent Mériton, vice-président des Seychelles et président du Conseil des ministres de la COI, Mohamed El-Amine Souef, ministre des Affaires étrangères des Comores, Naina Andriantsitohaina, ministre des Affaires étrangères de Madagascar, Nando Bodha, ministre des Affaires étrangères de Maurice, Luc Hallade, ambassadeur français délégué à la coopération dans l’océan Indien et représentant le chef de la diplomatie française.

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