COLD CASES—MEURTRE DE MICHAELA HARTE: Un ultime rapport ADN avant le Move du DPP

Un mois après la dernière descente des lieux du Pr Doutremepuich de l’université de Bordeaux sur les lieux du meurtre de Michaela Harte, la jeune institutrice irlandaise, âgée de 27 ans, à l’hôtel ex-Legends, le suspense est toujours de mise. Des recoupements d’informations effectués de sources concordantes indiquent que le bureau du DPP attend actuellement un ultime rapport d’expertise de l’université de Bordeaux avant d’enclencher les procédures en vue d’instruire un nouveau procès au pénal devant les instances judiciaires appropriées. Toutefois, devant les spéculations quant à l’identité des suspects susceptibles d’être impliqués, l’on ne prévoit aucune surprise même si aucune confirmation formelle ne sera disponible avant que la décision de loger la nouvelle affaire en Cour ne soit logée par le DPP.
Au début du mois d’août (voir Le Mauricien du 9 août dernier), le Pr Doutremepuich, en compagnie des limiers de la Special Cell du Central CID et d’autres enquêteurs, a pris la décision de procéder à une novelle reconstitution des différents mouvements présumés des principaux suspects dans les parages de la chambre 1025 où logeait le couple Harte le 10 janvier 2011 pour sa lune de miel. Ces détails devront faire l’objet d’un rapport pour mieux situer les conclusions des tests ADN effectués jusqu’ici.
Cet ultime rapport du Pr Doutremepuich pourrait s’avérer crucial dans le « compendium of new and compelling evidence » menant à un nouveau procès, dont l’argument majeur sera axé sur les conclusions des centaines de test ADN réalisés sur les lieux avec la réouverture de la nouvelle enquête après l’acquittement de Sandip Mooneea et Avinash Treebhowoon aux Assises en juillet 2012.
D’ailleurs, lors d’une récente causerie interne à l’Office of the DPP, le Pr Doutremepuich a soutenu que « je dis souvent que nous ne sommes qu’à l’âge de pierre en ce qu’il s’agit de l’ADN. On commence maintenant et on a encore tout à trouver. Les progrès sont toutefois remarquables. Une analyse d’ADN peut révéler tant d’informations, tels que la couleur de la peau, des cheveux ou des yeux. Dans un futur proche, on pourra faire un portrait-robot du suspect avec le rapport d’analyse ».
Un article publié dans la dernière édition de la DPP Newsletter suite à cette intervention ajoute que « les analyses peuvent identifier l’ADN dans des milieux hostiles. Nous avons déjà trouvé de l’ADN sur une victime restée dans l’eau et nous l’avons identifié. Le suspect habitait non loin du lieu. On arrive à retrouver de l’ADN sur des allumettes ou des vêtements brulés ».
En conclusion, le Pr Doutremepuich met l’accent sur l’importance du contrôle pour assurer la validité des conclusions. « Il y a plusieurs contrôles au laboratoire. Nous faisons même des contrôles sur les contrôles pour être sûr que tout va bien », a-t-il conclu.
A ce stade de l’enquête et pour des raisons évidentes, l’identité des suspects n’a pas été révélée même si à ce jour, pas moins de quatre employés de l’ex-Legends Hotel de service le jour du meurtre sont dans le collimateur des enquêteurs de la Special Cell. Mais si aucune surprise n’est à prévoir quant à leur identité, aucune confirmation n’est disponible.
Toutefois, de manière régulière, des vidéo-conférences sont organisées avec la participation du Pr Doutremepuich en vue d’éclaircir des zones d’ombre ou encore des précisions scientifiques au fur et à mesure que l’examen du dossier à charge de la Special Cell avance.
Dans la presse irlandaise, la possibilité d’un nouveau procès dans le meurtre de Michaela Harte suscite une nouvelle effervescence avec un quotidien allant jusqu’à prêter au Pr Doutremepuich une déclaration à l’effet que « we will nail Michaela McAreavey’s killer » ou encore « The forensic expert who worked on Michaela McAreavey’s murder case has told Mauritian authorities : You CAN catch her killer. »
Face à ces spéculations, les autorités locales ont pris la décision de ne pas alimenter la chronique avec des commentaires mais tout simplement « l’enquête progresse dans la bonne direction » sans révéler de détails quant au calendrier de travail établi…

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