Collège Technique Saint-Gabriel : Dans l’attente de la formule de subvention promise par le GM

  • Gilberte Chung, directrice du SeDEC : « Rien de concret jusqu’à la fin de l’année dernière »

Juste avant les dernières élections générales, le gouvernement avait répondu favorablement à une demande d’aide financière pour les jeunes fréquentant le Collège Technique Saint-Gabriel et qui paient pour la scolarité, contrairement aux élèves des centres MITD. Mais à quelques jours de la prochaine rentrée scolaire, les responsables de ce centre de formation catholique ne sont toujours pas fixés sur le type d’aide qu’offrira le gouvernement à ces jeunes.

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« Même si nous avons reçu l’assurance d’une aide financière pour notre centre de formation technique, jusqu’à l’heure, nous ne savons toujours pas sous quel mode cela se fera. Nous ne sommes toujours en présence d’aucun document officiel qui confirmerait la scolarité gratuite ou pas aux élèves de Saint-Gabriel. Il n’y a rien de concret », dit au Mauricien Gilberte Chung, directrice du Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC).

L’école a déjà bouclé l’inscription pour la rentrée 2020 pour une centaine de places réparties pour les cours de CAP (Certificat d’aptitudes professionnelles), de BEP (Brevet d’études professionnelles) et pour l’année préparatoire au CAP. « Les parents d’élèves nous posent des questions au sujet de cette subvention gouvernementale et nous leur disons qu’il faut un peu de patience », dit pour sa part Alain Beche, Officer in Charge du College Technique Saint-Gabriel. Ce dernier ajoute que les responsables de l’école ont eu plusieurs réunions avec le ministère de l’Éducation et leur ont fourni toutes les informations qu’ils demandaient au sujet des dépenses pour le fonctionnement de cette école.

Rappelons que le cardinal Piat a plusieurs fois durant l’année écoulée fait un plaidoyer auprès du gouvernement afin que les jeunes fréquentant le Collège Technique Saint-Gabriel bénéficient de la gratuité des cours et des mêmes droits que ceux des jeunes fréquentant les centres de formation MITD ainsi que les élèves des collèges d’Etat et privés subventionnés.
L

a population scolaire pour la nouvelle année au Collège Technique Saint-Gabriel tournera autour de 200 à 250 élèves. Pour l’heure, les élèves pour l’année préparatoire et ceux qui débuteront le CAP devront débourser une somme de Rs 49 000 par an tandis que les cours pour le BEP, eux, coûtent Rs 55 000 par an aux parents. D’où l’appel insistant de l’éducation catholique à l’État pour accorder une subvention aux élèves du Collège Technique Saint-Gabriel. Selon nos renseignements, une éventuelle aide gouvernementale ne sera pas suffisante pour couvrir complètement le budget de fonctionnement et la direction de l’école devra compter pour longtemps encore sur ses fidèles sponsors.

Les responsables de l’établissement anticipent d’autres demandes pour une place après les prochains résultats de SC. « Ceux qui ne pourront poursuivre jusqu’au HSC par manque de « Five Credits » viendront certainement frapper à notre porte, mais nous ne pourrons malheureusement répondre aux besoins des jeunes et de leurs parents », indique Alain Beche.

Selon nos renseignements, ce retard dans la concrétisation de cette subvention promise au Collège Technique Saint-Gabriel serait dû au transfert du dossier de formation du ministère de l’Éducation à celui du Travail. Ce changement a eu lieu dans le sillage de l’installation du nouveau gouvernement en novembre dernier. L’aide financière à ce centre de formation technique catholique devrait se faire dans le cadre d’un accord entre le diocèse de Port-Louis et le MITD. « Cela fera bientôt deux mois que le nouveau gouvernement est en poste et il faut maintenant avancer avec ce dossier, car la rentrée scolaire est dans quelques jours », disent les responsables du centre technique.

Or, des officiers du MITD avouent eux-mêmes au Mauricien qu’ils sont « toujours dans le flou » concernant l’avenir de cette institution de formation gouvernementale. « Nous avons entendu que certains centres de formation seulement passeront sous la tutelle du ministère de Travail et nous ne savons pas lesquels. Le ministère de l’Éducation gardera sous sa responsabilité les polytechniques en raison de son projet de réforme du secondaire. Il y a une grande confusion », affirme un cadre de cet organisme.

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