COLLÈGES D’ÉTAT : Contrôle rigoureux sur les congés des enseignants

Le ministère de l’Éducation a averti les recteurs de ses collèges la semaine dernière qu’il ne fera plus appel aux Supply Teachers (contractuels) pour remplacer les enseignants qui prennent un vacation leave. Les chefs d’établissements doivent faire les « internal arrangements » avec les autres membres du staff. Et faute d’avoir des remplaçants, certains enseignants ont vu leur demande de vacation leave être rejetées. Une décision qui provoque de la grogne dans les staff rooms.
Il n’y a pas que l’absentéisme des élèves de SC et de HSC qui suscite des réflexions et discussions ces jours-ci au ministère de l’Éducation. Dans une circulaire envoyée aux collèges d’État la semaine dernière, le ministère souligne l’importance du second trimestre, et particulièrement pour ceux qui se préparent aux examens de Cambridge. En effet, ce trimestre, le plus long du calendrier scolaire, est généralement le plus ardu pour tous. On complète durant cette période le cursus, avec en vue pour les élèves de Form V et de Upper VI la tenue des mock exams (simulation des examens de SC et de HSC) au mois de juillet.
Dans cette communication, le ministère dit qu’il ne sollicitera plus le service des Supply Teachers pour assurer l’enseignement pendant les vacation leave. Selon les observations du ministère, une telle mesure « impact negatively on teaching and learning and indirectly on motivation of students to attend school ». Le ministère demande ainsi aux recteurs de faire les arrangements nécessaires au niveau de l’école pour la prise en charge des classes au cas où une demande de vacation leave ne peut être refusée. Mais le ministère recommande aussi aux chefs d’établissement de « negotiate so that the vacation leave is taken in a period where replacement may not have an adverse effect on teaching and learning ».
En dehors du casual leave et du sick leave, un enseignant à droit au vacation leave, c’est-à-dire à 19 jours de congé d’une manière continue par an. Toutefois la loi lui permet d’accumuler ses jours de vacation leave sur plusieurs années et c’est pour cette raison que des enseignants sont absents pour une très longue période.
Selon nos renseignements, suite à cette récente décision du ministère de ne plus avoir recours aux Supply Teachers, plusieurs requêtes de vacation leave par les enseignants ont été rejetées par l’administration faute de leur trouver des remplaçants. Cela mécontente les demandeurs déçus et ils ont fait appel à leur syndicat pour plaider leur cas. « Ce qui se passe témoigne ni plus ni moins que d’un manque de planning de la part du ministère avant le début de chaque année scolaire pour ce qui est des ressources humaines. Cela ne fait pas sérieux », réagit Ally Yearoo, le président de l’Education Officers Union.
Des recteurs et des enseignants soutiennent qu’il est difficile de trouver des remplaçants à l’intérieur de l’école pour les matières où il n’y a déjà qu’un enseignant et citent à titre d’exemple Business Studies, Sociology et les langues asiatiques. « Dans plusieurs collèges il y a un petit nombre d’élèves seulement qui étudient ces matières et c’est pour cette raison qu’il n’y a un seul prof qui enseigne de la Form I à la Form VI. On ne peut pas priver l’enseignant de son droit de vacation leave s’il en a bien besoin », explique un recteur. « Puisque le ministère n’enverra plus de Supply Teachers, il y a un risque que personne à l’école ne puisse assurer les classes dans ces matières pendant le vacation leave », prévient ce recteur.
Le ministère a demandé aux recteurs de lui communiquer par écrit s’il y a des enseignants en surnombre pour certaines matières et s’il y a un risque de manque de profs dans d’autres domaines.

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