COLLÈGES LORETTE—170 ANNÉES D’EXISTENCE: LEELA DEVI DOOKHUN: « Les “Ti filles ma ser” doivent perpétuer les valeurs »

Les commémorations du 170e anniversaire des Soeurs de Lorette ont provoqué beaucoup d’enthousiasme ce matin dans les rues de la capitale. Le coup d’envoi de la marche menant du Port-Louis Waterfront au parvis de la Cathédrale St-Louis a été donné par Lady Sarojini Jugnauth par ses mots : « Souhaite zot bonne continuation dan lavenir et aster-la nu koumans marche. » La ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun, ancienne élève des Lorettes, dira pour sa part : « Les “Ti Filles ma Ser” doivent perpétuer les valeurs et, encore mieux, façonner les générations à venir. »
Soeur Christine s’est dite émerveillée de voir autant de monde répondre à l’appel lancé par les huit religieuses venues d’Irlande et « qui sont à l’origine de la grande mission » de l’Éducation à Maurice. « Toutes ces femmes, qui ont dit oui à la vocation religieuse, ont su servir Maurice. Et grâce à elles, beaucoup ont placé leur confiance dans les soeurs de Lorette. » Il y a 170 ans, les huit premières religieuses ont marché du port à la Cathédrale. Ce matin, le point de rencontre pour cette célébration haute en couleur a été le Port-Louis Waterfront, où se sont retrouvées les élèves, anciennes élèves et enseignantes des Lorette.  Dans une atmosphère joviale et chaleureuse, les filles ont mis de l’ambiance, certaines ayant même décidé pour l’occasion de porter l’habit de soeur.
« C’est intéressant, en portant cet habit, de voir combien la mission de ces soeurs a été bénéfique pour notre éducation. » Soeur Christine explique que « ce sont nos différences qui nous enrichissent » et que l’appel lancé pour cet anniversaire est « que nous marchions dans la paix et que nous ayons aussi une pensée pour ces immigrants qui, en temps de guerre, cherchent un pays pour les accueillir ». Elle ajoute : « Soyons un visage de paix, devenons des artisans de paix et, comme la fête du Père Laval coïncide avec les 170 ans des Soeurs de Lorette, marchons et prions. »
Leela Devi Dookun-Luchoomun a, elle, estimé qu’il s’agit d’un « moment en or qui se reflète sur l’éducation » des jeunes filles. « A battle due to the hard work and collaboration of the Loreto Sisters and the Loreto Institutions. Nous vivons dans un pays où il y a une grande ouverture d’esprit et un profond respect des valeurs humaines. We need to develop the self empowerment to allow us to respond to the needs of others. » La marche s’est poursuivie dans les rues de la capitale, les élèves reprenant à tue-tête le refrain « When Loreto goes marching in… » Les badauds affluaient et, dans l’assistance, quelques-uns se sont empressés d’immortaliser ce moment avec leurs appareils photos.
Soeur Colette, du couvent de Lorette de Port-Louis, s’est adressée aux élèves et à l’assistance en  lisant un message de feue Mère du Bon Pasteur, qui disait : « Profitez de toutes les années d’école pour donner ce que votre pays attend de vous. Des femmes qui ont leur place dans la vie de leur famille et de leur pays, et qui ont su placer leur foi en devenant des adultes engagées. Le pays attend que vous soyez concernées par tous ces problèmes moraux, sociaux, politiques et religieux, et que rien ne vous laisse indifférentes. »  La lecture de la Bible a été faite par le père Sylvio Lodoïska.
Des élèves représentant les différents collèges Lorette ont défilé avec banderoles et drapeaux. Certaines étaient sur des échasses, attirant bien des regards. Un bel exemple de partage a meublé cette matinée du 8 septembre avant que la fête se poursuive au collège Lorette de Port-Louis pour céder la place à des spectacles mis en scène par les élèves.

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