COM— BOURSE OLYMPIQUE RIO 2016: La course est lancée

C’est parti pour un nouveau tour dans la course pour obtenir une bourse olympique dans le cadre de la préparation pour les Jeux Olympiques de 2016 à Rio, Brésil. En effet, depuis le 20 mars dernier le Comité Olympique Mauricien (COM) sous la signature du secrétaire général, Vivian Gungaram, a informé 15 fédérations de sport individuel que les bourses olympiques seront bientôt disponibles et qu’elles doivent faire acte de candidature pour «1 ou 2 de leur meilleur athlète en ordre de priorité comme candidats que nous allons envoyer à la Solidarité Olympique pour être considérés», peut-on notamment lire dans le courrier du SG du COM. Ce dernier, par le biais d’un sous-comité, fera un premier tri ce mardi au Nebiolo House à Réduit avant d’envoyer une liste plus compact à la Solidarité Olympique qui fera par la suite le choix en consultation avec les fédérations internationales concernées.
En effet, à ce jour les quinze fédérations qui sont concernées par ces bourses ont soumis une vingtaine de noms (voir la liste) pour être considérés pour une bourse. Si certaines fédérations comme celles du tae kwon do, de l’équitation, le cyclisme et le tennis n’ont pas de candidat. Par contre d’autres comme le judo et l’haltérophilie ont envoyé bien au-delà de la proposition du COM. En effet, ces deux fédérations ont soumis une liste de quatre noms pour être pris en compte dans les allocations des bourses en vue de la préparation pour les Jeux Olympiques de 2016.
Le choix final revient à la SO
Selon le SG du COM, Maurice peut s’attendre à obtenir une moyenne de 5 bourses olympiques comme ce fut le cas pour les JO de Londres. «Mais il faut se dire que rien n’est garantie, car c’est pas nous qui faisons le choix final, mais la Solidarité Olympique», précise Vivian Gungaram.  Mais ce dernier se retrouvera ce mardi dans un sous-comité qui fera un tri, car le COM devra établir son «ordre de priorité» par rapport à l’athlète et non par sport pour l’obtention d’une bourse olympique pour  Rio 2016», comme le précise le formulaire  «de candidature – Ordre de Priorité» de la Solidarité Olympique.
Cette fiche précise que cette dernière «prendra en considération l’ordre de priorité  indiqué par votre CNO […]». Il va sans dire que le sous-comité aura une tâche ingrate à effectuer ce mardi, notamment dans l’exercice pour «éliminer» ceux qui  n’auront pas de chance de se qualifier pour Rio.
Reste que dans cet exercice, la démarche du COM vis-à-vis du nageur Darren Chan Chin Wah, plus précisément envers ses parents, est intrigante. Sachez que la candidature de Darren Chan Chin Wah n’est pas une candidature de la FMN, mais bien une démarche entre le COM et les parents du nageur. En fait précisons qu’en fait, la Fédération mauricienne de Natation n’aurait pas eu de candidat pour une bourse olympique malgré les chances réelles qu’ont ses nageurs, en particulier Bradley Vincent — qui a réussi le minima B des Mondiaux de Kazan 2015 (voir plus loin) — et Darren Chan Chin Wah qui s’entraîne actuellement aux Etats-Unis et qui a été qualifié pour les Championnats nationaux junior de ce pays.
Au 21 avril, qui est pourtant la dernière date à laquelle l’exécutif de la FMN s’était réuni, le comité n’avait pas pris en considération cette demande  à candidature du COM pour les bourses olympiques. Selon nos informations, le comité exécutif de la FMN n’a pas pris connaissance de cette lettre en raison du fait que le secrétariat avait tout bonnement «oublié» la lettre, qui pourtant avait été communiquée aux fédérations par courriel. Visiblement la légèreté  a sérieusement collé à la peau du secrétariat de la FMN. Car après avoir poussé à l’organisation d’une assemblée générale annuelle illégale, cette fois ce sont deux nageurs qui seraient privés d’une bourse olympique.
Il a fallu que le père de Darren Chan Chin Wah débarque à la FMN à Beau-Bassin mardi pour demander que le sceau de la fédération de même que la signature de la SG générale soient imposés sur la fiche de candidature de son fils pour que, sans doute, le DTN et la secrétaire se rendent compte de leur «oubli» ou leur «bourde» si vous voulez. C’est ainsi que la fiche de Bradley Vincent a été rempli illico presto et mercredi dernier c’est Philippe Pascal en personne qui est parti déposer les deux fiches de candidature avec une «covering letter» de la FMN.
Ça c’est la partie concernant la fédération et son désormais gestion à l’à-peu-près. Maintenant posons-nous la question: comment le père de Darren Chan Chin Wah a été en possession d’une fiche de candidature alors que la FMN n’a pas communiqué ces documents de trois pages? D’autant plus que malgré une vulgaire «affirmation» à ce propos, les fiches ne sont pas disponibles sur internet. Il est important de souligner qu’au départ, les parents de Darren Chan Chin Wah avait envoyé le CV de leur fils pour être considéré pour une course. Mais selon nos informations, cette demande avait été rejetée et les parents furent demandés d’aller se renseigner auprès de la fédération.
Absence de sceau et de signature
Selon les informations de Week-End, c’est au secrétariat de COM que les parents de Darren Chan Chin Wah ont récupéré les fiches. Dans un premier temps, la candidature du nageur a été envoyé directement au COM par courrier électronique. Mais l’absence du sceau et de la signature d’un officiel de la fédération rendait cette candidature caduque. Ce qui explique la démarche du père de Chan Chin Wah mardi.
La question que l’on se pose sur cette nouvelle affaire c’est  depuis quand le COM traite-t-il directement avec les parents des athlètes? Est-ce une démarche habituelle et  combien d’athlètes ont été concernés dans le passé?. Car Week-End a vérifié auprès des autres fédérations,si  leurs candidats ne sont pas «téléguidés». Autant que nous sachions, les règles sont claires et nettes: ce sont les fédérations qui sont membres du COM et pas les athlètes, ni les parents.
A la lumière de ces informations, il va sans dire que l’allocation de ces bourses olympiques sera intéressante à suivre à plus d’un titre. Quant à la FMN, après une année de «balbutiement», il serait temps que son exécutif assume un peu ses responsabilités vis-à-vis des nageurs.

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