COMMÉMORATION : Route de l’esclave, la dernière pièce créée par Lionel Sabatté

L’escale mauricienne la Route de l’Esclave devrait abriter sa dernière statue qui rend hommage aux esclaves et aux esclaves marrons. Selon les renseignements du Mauricien, l’oeuvre serait celle du plasticien français Lionel Sabatté et sera dévoilée dans le jardin de mémoire du Morne ce 1er février à l’occasion de la commémoration du 180e anniversaire de l’abolition de l’esclavage à Maurice.
Lieu de mémoire de l’esclavage désormais reconnu par l’Unesco, le site Le Morne cultural landscape réserve un espace qui abrite, depuis 2009, des stèles réalisées par des artistes issus des pays de peuplement de Maurice. La première avait été réalisée par le sculpteur mauricien Michel Hottentote. Et cette année, selon les renseignements du Mauricien, les lieux abriteront une statue réalisée par Lionel Sabbatté. Le plasticien français était à Maurice l’année dernière pour prendre connaissance des lieux et s’y inspirer.
Le nom du plasticien est familier à tous ceux qui suivent l’actualité artistique locale. À l’invitation de l’Institut Française de Maurice (IFM), il avait participé à une résidence de création en août dernier, culminé par l’exposition “la constance des Alizées”, qui s’est tenue à l’IFM. Lionel Sabbatté était aussi intervenu à l’École des Beaux-Arts du Mahatma Gandhi Institute pour des ateliers et des rencontres avec les étudiants.
La route de l’Esclave, un projet approuvé par l’Unesco, avait été lancée par Historun et la Chaire de l’Unesco de l’Université de La Réunion. Le premier jardin de mémoire avait été inauguré à Madagascar en 2004. Après La Réunion et Le Mozambique, Maurice a été le 4e pays à concrétiser ce projet dont l’objectif est « de briser le silence et l’ignorance autour de la traite négrière et l’esclavage ». La dernière étape fut celle de Sang Kou, en Chine. L’inauguration de cette dernière stèle de mémoire avait vu le déplacement d’une délégation forte importante de l’océan Indien comprenant, entre autres, la défunte chaire de l’Unesco Sudel Fuma et le coordonnateur du comité indianocéanique Joseph Tsang Man Kin, ancien ministre mauricien des Arts et de la Culture, en octobre 2013. Par ailleurs, un programme étoffé est en préparation pour ce 180e anniversaire de l’abolition de l’esclavage.

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