COMMERCE INFORMEL : Ils échappent aux “Trade fees” par le biais du net

Alors que les commerçants ont entamé un combat contre la majoration des “Trade Fees”, d’autres opérateurs échappent aux filets des autorités. Ces commerces informels, situés sur le net, bénéficient depuis plusieurs années d’une fidèle clientèle.
« Cela fait plus de deux ans que je commercialise des vêtements sur les réseaux sociaux. Il fallait que je me fasse de l’argent de poche rapidement et c’est une amie qui m’a proposé de commercialiser mes accessoires sur le net », explique Caroline, 25 ans. « Durant le collège, j’improvisais des bijoux et autres accessoires. Je les fabriquais à partir de matières premières que j’achetais dans les magasins », raconte cette jeune créatrice. Son succès en affaires aujourd’hui, elle le doit à son goût pour la mode et les accessoires. « À l’école, nombreuses étaient celles qui admiraient mes bijoux. Lorsqu’elles ont su que j’en étais la créatrice, elles passaient commande pour que j’en fabrique », poursuit-elle. Aujourd’hui, bien qu’elle ne possède pas d’atelier « formel », Caroline poursuit sur cette voie, sauf que ces bijoux et accessoires sont désormais vendus sur… Facebook.
Tout comme elle, Sneta tire aussi des bénéfices des réseaux sociaux. Commercialisant des vêtements, elle soutient que ce mode opératoire lui a permis d’échapper aux contrôles et autres demandes de permis des autorités. « Je suis jeune. Je suis 24/24h sur Facebook à discuter avec mes amis et à assurer la livraison des produits », lance Caroline. Sneta précise que c’est grâce à son commerce informel qu’elle a pu se payer ses cours d’auto-écoles. « Le permis était un “must” pour la survie de mon business. Aujourd’hui, je gagne assez bien ma vie puisque j’ai acheté une voiture que j’utilise pour la livraison », lance notre interlocutrice.
Ziyad, 36 ans, courtier de profession, indique lui aussi que Facebook lui a permis de trouver une nouvelle clientèle. Cet adepte du “tunning” souligne que le nombre de « likes » sur une photo influence l’acheteur. Tout comme Caroline et Sneta, il est d’avis que la vente sur les réseaux sociaux ne nécessite pas de grandes connaissances en informatique. « Je ne vois pas l’importance d’avoir un site web puisqu’il faut que ce soit interactif. Sans compter que c’est une dépense en plus. Or, Facebook est accessible à tous et à tout moment. Même lorsque la personne n’est pas un ami, il lui est possible de visionner les produits si quelqu’un de son entourage a “like” la photo ou fait un commentaire », explique-t-il. Pour ce dernier, Facebook est un outil de marketing. Il y place des véhicules sur la page « acheter, vendre ou échanger » et attend les meilleures offres pour les écouler.
Ces jeunes opérateurs ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. « Mon commerce marche bien. Je ne vois pas pourquoi je devrais arrêter. Je n’ai pas de grosses dépenses et j’ai des clients satisfaits », dit Caroline. Sneta abonde dans le même sens, cette dernière estimant que les chiffres entourant les “trade fees” sont exagérés. Pour tous, leurs activités sont sources de revenus supplémentaires.

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