COMMISSION DE L’OI | SI LE COVID-19 LE PERMET : Le Sommet des chefs d’État prévu le 25 juin à Madagascar

  • Vêlayoudom Marimoutou succèdera à Hamada Madi aux fonctions de secrétaire général

Le prochain Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Commission de l’océan Indien (COI) sera organisé à Madagascar le 21 juin prochain en marge de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de la Grande Île. A condition que la pandémie du Covid-19 soit maîtrisée. De son côté, le nouveau secrétaire général de la COI, succédant à Hamada Madi, l’actuel recteur de l’Académie de La-Réunion, Vêlayoudom Marimoutou, prendra ses fonctions le 16 juillet.

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Le Sommet, qui devrait réunir les présidents des Comores, de Madagascar, de la France (Réunion) et des Seychelles, et le Premier ministre de Maurice, sera le premier organisé dans le cadre de l’accord de Victoria révisé qui a été entériné par le conseil des ministres de la COI. L’accord de Victoria révisé stipule que le Sommet des chefs d’État et de gouvernement devienne un organe décisionnel statutaire de l’organisation, rôle qui jusque-là était imparti au conseil des ministres. Ainsi, à partir de cette année, les chefs d’État et de gouvernement des États membres de la COI se rencontreront tous les cinq ans pour fixer le cap politique et stratégique de l’organisation. Ce qui permettra de hisser la politique régionale au plus haut niveau de l’État.

L’accord de Victoria révisé définit désormais la mission élargie de la COI, institue le sommet des chefs d’État et de gouvernement et crée un poste de secrétaire général adjoint. De plus, l’organisation pourra organiser des conférences ministérielles thématiques et sectorielles.

La dernière réunion conseil des ministres a aussi approuvé la création d’un fonds de réseau SEGA One Health qui sera ouvert à des contributions volontaires pour disposer des ressources pour la prévention et la riposte en matière de santé publique. Il a également été question d’un plan d’urgence concernant le coronavirus, la sécurité maritime, la pêche, les énergies. Un accord portant sur les projets en matière de prévention des risques de catastrophe et de biodiversité sera signé bientôt. Le Japon, l’Inde et l’Organisation des Nations unies sont désormais des membres observateurs de la COI. Ils rejoignent la Chine, l’UE, et l’OIF et l’ordre souverain de Malte.

Pour le président en exercice de la COI, le vice-président des Seychelles Vincent Mériton, après 35 ans de coopération, il apparaissait nécessaire de revisiter l’accord général de coopération pour qu’il soit en phase avec les enjeux de notre temps comme avec la pratique de l’action de la COI. « L’intérêt marqué par de nombreux États et organisations internationales témoigne de la crédibilité, du sérieux et du rayonnement de notre organisation régionale, et au-delà, de notre région du Sud-Ouest de l’océan Indien. Il est heureux que c’est ici, aux Seychelles, là où tout à commencer en 1984, que nous donnions une nouvelle impulsion à la COI. Je crois fermement que la COI est l’instrument premier de notre devenir commun. Elle est une organisation régionale de proximité, la seule qui fait valoir les besoins spécifiques de nos îles face aux enjeux climatiques, économiques, sanitaires ou encore sécuritaires », a-t-il expliqué.

De son côté, Hamada Madi, secrétaire général de la COI, a observé qu’« au regard des sujets abordés, le 34e conseil des ministres de la COI réaffirme le rôle opérationnel, concret et diversifié de notre organisation. Il amplifie son rayonnement politique et sa portée stratégique. L’accord de Victoria révisé donne une impulsion nouvelle à une COI qui attire des États et organisations internationales bien au-delà de nos rivages. C’est le signe de l’utilité concrète de notre organisation qui agit concrètement dans un large éventail de secteurs allant de la santé publique aux pêches, à la gestion des écosystèmes, la sécurité maritime ou encore la culture », a-t-il ajouté.

Pour la coordinatrice des systèmes des Nations unies, Christine Umutoni, l’ONU est un « acteur incontournable » dans les affaires mondiales. « Le cadre de coopération entre le secrétariat des Nations unies et le secrétariat de la COI inclut plusieurs domaines de partenariat, y compris la consolidation de la paix et de la sécurité, et un vaste soutien au développement durable. Il est nécessaire pour nous que nos agences restent tenues au courant des besoins réels de la COI afin de planifier un soutien aligné sur les objectifs des États membres de la COI », a-t-elle souligné.

Par ailleurs, Hamada Madi, secrétaire général de la COI, et Vincent Degert, ambassadeur de l’Union européenne, ont signé la convention de financement d’un nouveau projet Entrepreneuriat et Coopération commerciale. Ce projet, d’un montant de 8 millions d’euros du 11e Fonds européen de développement vise à promouvoir l’entrepreneuriat dans la région, notamment des femmes, à faciliter les échanges commerciaux dans la région et avec l’Europe et, in fine, à améliorer la compétitivité régionale.

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