CONCERT-DANSE: Gérard Cimiotti ouvre le tiroir aux souvenirs

Parce qu’il a déjà fêté son soixante-dixième anniversaire, le musicien Gérard Cimiotti a décidé de mettre les petits plats dans les grands en multipliant les activités et les rencontres. Comme on est à l’heure du « Revival » à Maurice, Cimiotti poursuit dans la veine tonique et festive et explore les champs de la chanson française des années 50-60. Avec Noella François et Robert Duvergé, il a donné un concert-danse en remplacement de Franck Michael, le 29 septembre dernier à Melbourne, Australie. Rencontre avec ce musicien énergique qui a rythmé avec son orchestre les mariages mauriciens pendant plus d’un demi-siècle.
Gérard Cimiotti est le claviériste, qui avec ses musiciens (Claudio Cassimally, Gérard Ravat, Sylvio Armandine, Gérard Bergicourt, Roland Constantin, Edouard Planche, entre autres), sont devenus des figures incontournables des festins festifs à Maurice. Pendant près de 55 ans il a évolué sur la scène musicale et au son de « Strangers in the night » dans les mariages à la mauricienne. A la tête de plusieurs formations, il a multiplié les projets. Quand l’oeil s’humidifie au souvenir des chansons des années 50, 60, 70, celui de Cimiotti pétille. Il se rappelle de ce jour où il a accompagné Serge Lebrasse avec un premier orchestre. Il a ensuite fait de la musique dansante pendant plus de cinquante ans. Dans les années 70, il monte son propre studio d’enregistrement chez lui à Quatre-Bornes et travaille avec Jean-Claude Gaspard, entre autres. Il accompagne Coulouce dans son fameux « Soul séga » et  ouvre la voie aux accords blues. Cimiotti peut longuement parler d’une musique bien interprétée qui plaît aux gens. Le rôle d’un accompagnateur, dit-il, est de suivre le chanteur et épouser son style. Le répertoire importe beaucoup. Qu’il relise les classiques du musette, de l’opérette, des chansons des grands interprètes français (Trenet, Brassens, Piaf) son accompagnement reste ravageur. L’objectif est de porter l’énergie sur scène. Et parce qu’il n’est pas à un festin près, Gérard Cimiotti vient encore de dresser le couvert avec un concert-danse en Australie.
Un 29 septembre à Melbourne
Frank Michael ayant reporté ses concerts pour 2013, le producteur de « Décibelle Entertainment » (celui qui organise le concert de Roch Voisine à Maurice et en Australie) demande au trio Noella, Gérard, Robert d’assurer un concert-danse en remplacement. Cimiotti prépare en deux mois un concert de chansons françaises dont raffolent le Mauriciens établis en Australie (ceux qui ont quitté le pays dans les années 60-70). Le spectacle s’intitule « Le tiroir aux souvenirs » et ramène en mémoire des séquences nostalgiques. Des duos, des solos, des medleys : la reconnaissance du public mauricien hors de son île a été immédiate si l’on en croit l’engouement, les embrassades, les dédicaces rapportés par nos trois artistes. On a chanté et dansé sur « L’hymne à l’amour », « Je ne regrette rien », « L’été est revenu », « l’Aventura », « Comme d’habitude », « Elle est si belle la vie ». C’est Marjorie Lenette, ancienne animatrice de la MBC et installée en Australie, qui a introduit les musiciens. Le spectacle a connu un grand succès avec un public à l’écoute. « Nous sommes passés à la radio mauricienne de Melbourne, nous avons chanté pour trois clubs… on a eu également une « jam session » avec d’anciens musiciens de la Police Band… », déclare Robert Duvergé. L’accueil a été chaleureux à Perth et à Melbourne et il existe de fortes chances que le trio mauricien soit dans la tournée de Franck Michael en avril 2013 pour un show de 50 minutes. En tout cas Gérard Cimiotti est prêt pour recommencer l’aventure avec la même énergie. La musique dansante, les mariages avec orchestre, l’accompagnement musical, Gérard Cimiotti est une véritable machine à remonter le temps avec les reprises des grandes chansons françaises mais aussi une locomotive qui traverse les genres (je suis polyvalent, dit-il) sans jamais se soucier des cloisons.
Pour l’un des plus célèbres accompagnateurs mauriciens, en vérité il n’y a que l’énergie dans les musiques qui compte.

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