CONCERT : Les disciples de Marley le chantent

Fêter le 68e anniversaire du King of Reggae en musique. C’est que prévoit DMS Jam, le samedi 2 mars sur la scène de l’amphithéâtre de Pointe Canon à Mahébourg à partir de 20h. Quatre heures de concert non-stop où le reggae résonnera, soutenu par les voix les plus appréciées de la scène locale pour qui Robert Nesta Marley, dit Bob Marley, est une légende et une source d’inspiration. Quelques artistes nous en parlent.
Un messager, une source d’inspiration et de motivation, une légende, un génie de la musique… Pour ces diverses raisons, Bob Marley sera à jamais vivant dans le coeur des artistes qui évolueront sur la scène de l’amphithéâtre de Pointe Canon à Mahébourg ce samedi.
Jasmine Toulouse, l’interprète de Asser koze couler, était encore petite lorsqu’elle a été exposée à cette sonorité qui ne lui parlait pas forcément à l’époque. “Il y a tout d’abord eu mes proches qui jouaient les chansons de Bob Marley en boucle à la maison. Puis, les amis au collège choisissaient toujours d’interpréter un titre de Bob pour les concerts.” Depuis, confie la chanteuse de zouk, elle écoute régulièrement du Bob Marley.
C’est le cas également d’Éric Triton, qui raconte que le King of Reggae a bercé son adolescence. Moins fan que ses camarades artistes, Mr Love ne cache toutefois pas son appréciation pour la musique que distillait Bob Marley. “Il s’agit d’une sonorité pure livrée par un grand personnage, qui a toujours milité pour l’avancement de la musique.”
Harmonie.
C’est en signe de respect pour l’artiste et en hommage à sa dévotion que Mr Love participe pour la troisième fois au concert organisé par Siva Pareemanum de DMS Jam. Parmi la foule lors des deux précédentes éditions, Jasmine Toulouse se dit fière de monter sur scène cette année. “C’est une chance pour moi de partager la scène avec des artistes aussi connus de la scène locale et surtout de chanter Bob. Quand je parle de reggae, je fais toujours référence à Bob Marley.”
Cette joie de pouvoir rendre hommage à celui qui l’a particulièrement influencé par ses messages d’amour, Ras Poldo ne la cache pas non plus. “C’est un honneur pour moi d’être sur la scène pour le concert du roi du reggae”, dit-il. Ras Poldo poursuit : “Il a apporté de la motivation à travers sa musique. Qu’on soit éduqué ou pas, on arrivait parfaitement à saisir ce qu’il voulait nous faire comprendre. Comment vivre en harmonie, par exemple.” Les messages à la fois poignants et dynamiques des textes de Bob Marley ont sans aucun doute marqué plus d’un.
Messager d’amour.
C’est justement l’homme en tant que messager d’amour et de paix qui a influencé Eric Triton. Pour sa première participation au concert Hommage Bob Marley, le bluesman prévoit de faire honneur à l’artiste en proposant une version improvisée de Redemption Song. C’est à travers une interprétation retravaillée (mélange de la version l’originale et de sa touche personnelle) de Waiting in vain que Mr Love compte témoigner de son appréciation pour Bob Marley. Ras Poldo a choisi de reprendre Rastaman Chant et Jasmine Toulouse, No Woman no Cry.
Des titres qui, d’une manière ou d’une autre, ont marqué les artistes locaux. “So lamizik se enn hard beat ki fer dan enn spiritialite. Se samem hard beat la kinn permet mwa konstrir mo lamizik”, confie Ras Poldo. Jasmine Toulouse avoue que si elle est parvenue à faire du reggae (Enn monde meyer, qui figure sur son premier album), c’est parce qu’elle s’est beaucoup laissée influencer par la musique de Bob Marley.
Succès mondial.
Né le 6 février 1945 à Nine Miles en Jamaïque et mort le 11 mai 1981 à Miami aux États-Unis, Robert Nesta Marley est un chanteur et un auteur-compositeur-interprète de reggae jamaïquain. Il a rencontré de son vivant un succès mondial, et reste à ce jour le musicien le plus connu et le plus vénéré du reggae, tout en étant considéré comme celui qui a permis à la musique Jamaïquaine et au mouvement rastafari de connaître une audience planétaire.
Bob Marley a vendu plus de 200 millions de disques à travers le monde. Sa musique a touché tous les publics, transcendant les genres, comme en témoigne un large culte, encore en pleine expansion dans le monde entier à la fin du vingtième siècle. La dimension de l’artiste est bien plus large que celle du simple chanteur capable de produire des succès populaires comme Is This Love ou Could You Be Loved. Exprimant à l’origine l’affirmation de la dignité et la valorisation d’une identité Noire pour son peuple bafoué par des siècles d’esclavage (Slave Driver, Redemption Song), de colonialisme (Music Lesson, Crazy Baldhead) et d’oppression économique (Revolution), il incarne avec le mouvement rastafari (Positive Vibration, War) l’éveil de son peuple à une révolution spirituelle contre un oppresseur qu’il décrit d’abord comme étant le fruit d’une imposture chrétienne (Get Up Stand Up), voire païenne (Heathen), capitaliste (Rat Race), corrompu, raciste et hypocrite (Who the Cap Fit) à la fois.
 

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