Concertations de l’opposition : les modalités des débats sur le budget à l’agenda

Le leader de l’opposition, Arvin Boolell : « Tous les parlementaires doivent pouvoir intervenir dans les débats »

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Les débats sur le budget, la fin du couvre-feu sanitaire et la contribution de Rs 60 milliards de la Banque de Maurice au gouvernement ont été au centre des discussions entre le leader de l’opposition, Arvin Boolell, Paul Bérenger, leader du MMM, et Xavier-Luc Duval du PMSD hier.

S’adressant à la presse à l’entrée de la Government House en raison des restrictions imposées par le Speaker, Sooroojdev Phokeer, à l’accès des journalistes au bureau du leader de l’opposition, Arvin Boolell se dit satisfait des échanges ayant duré quelque 45 minutes. Abordant les travaux de l’Assemblée nationale, il fait comprendre qu’il a été convenu que tous les parlementaires devront pouvoir intervenir dans les débats sur le budget et disposer d’un temps raisonnable pour le faire contrairement à ce qui s’est produit lors des débats sur la Covid-19 Omnibus Act et la Quarantine Act.

« Nous espérons que le Speaker jouera le jeu démocratique et exercera ses responsabilités en toute indépendance », dit Arvin Boolell. Il a rappelé que la démocratie parlementaire exige qu’il y ait un Scrutiny of Parliament qui veut dire que les droits des parlementaires ne doivent pas être bafoués. « Il est important qu’ils soient en mesure de poser des questions et de faire leurs interventions », s’appesantit-il en rappelant que sur les derniers neuf mois, le parlement s’est réuni un mardi une seule fois.

Au chapitre du nouveau coronavirus, Arvin Boolell a salué les Mauriciens pour leur discipline. « Nous voulons maintenant que les gens puissent sortir de leurs maisons. Les deux leaders sont d’accord avec moi. Nous comprenons qu’il y a une situation économique difficile. Le petit entrepreneur doit pouvoir travailler. La petite entreprise doit pouvoir opérer. Ceux qui sont dans les champs, dans leur atelier ou leur restaurant doivent pouvoir travailler », affirme-t-il.

Outre la perspective économique de la conjoncture, Arvin Boolell dit noter également une dimension psychologique à être prise en compte. « Les gens souffrent du stress et de toutes sortes de problèmes. Il est important que les gens puissent sortir et travailler », a-t-il lancé, tout en reconnaissant que l’on doit toutefois se plier à l’exigence de la distanciation sociale.

Au sujet de la contribution exceptionnelle de Rs 60 milliards de la Banque de Maurice au gouvernement, Arvin Boolell réclame une transparence à toute épreuve. « Dans un souci de transparence et de redevabilité, nous voulons savoir d’où proviennent les Rs 60 milliards, ce qu’il compte faire de cet argent et ses conséquences sur tout ce qui a trait à l’économie. » Le leader de l’opposition poursuivra : « Nous connaissons les conséquences de la gestion financière de ce gouvernement.  Nous ne voulons pas que nos banques se retrouvent dans une situation difficile. Nous savons que la SBM a été downgraded concernant le Investment Banking et cela peut avoir un impact sur le Credit Rating de Maurice et sur les autres banques. De plus, avec la somme d’argent qui sera en circulation, le risque qu’il y ait un taux d’inflation élevé existe. Pour nous la transparence et l’Accountability sont très importantes », poursuit-il.

Pour sa part, Paul Bérenger, dans un post vidéo sur sa page Facebook, est revenu sur l’urgence de la fin du confinement dans le respect des gestes barrières sanitaires. Il a aussi fait état de l’importance des Random Tests. Le leader du MMM considère que le gouvernement n’assume pas ses responsabilités concernant l’hydroxychloroquine, dont l’utilisation aurait dû être suspendue pour le moment en raison de ses effets secondaires sur la santé des malades.
Au chapitre du budget, le chef des mauves déclare que les dirigeants de l’opposition ont condamné l’absence de transparence concernant la contribution des Rs 60 milliards de la Banque de Maurice au gouvernement, la Mauritius Investment Corporation Ltd et l’utilisation des réserves de la Banque de Maurice, une situation, qu’il considère comme dangereuse. Il a finalement insisté sur la nécessité pour tous les parlementaires de l’opposition de prendre la parole lors des débats sur le budget avec des séances les mardis pour la tranche du Question Time.

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