CONDAMNÉ À LA MI-JOURNÉE: 17 ans de prison à O. Ramma pour le meurtre de sa belle-fille

Oodrassen Ramma, 58 ans, plus connu sous le nom de Shiram, a été condamné à la mi-journée à 17 ans de prison par la Cour d’Assises présidée par le juge Prithiviraj Fekna. Il avait plaidé coupable d’avoir tué sa belle-fille, Reshma Deepa Dookhy, née Doomun, dans la soirée du 20 décembre 2009 à leur domicile, à Route Kalimaye, Cluny. Le procès s’est déroulé il y a une semaine.
Depuis une dizaine d’années, le dénommé Shiram Oodrasen Ramma, maintenant âgé de 58 ans, vivait en concubinage avec Vijayanteemala Doomun, la mère de la victime. Quelque temps avant l’incident fatidique, les rapports entre le beau-père et la belle-fille se sont détériorés, au point de pousser la mère de celle-ci à rompre avec son compagnon et à le mettre à la porte, étant donné qu’il vivait chez elles à Cluny.
Le 20 octobre 2009, Shiram, qui travaillait comme laboureur à la riziculture de la localité et comme gardien de chasse, a appelé sa femme en vue de lui demander de préparer des gajacks qu’il comptait emporter pour aller boire avec ses amis. Le fait qu’elle n’ait pas décroché le téléphone lui a fait prendre la mouche. Par la suite, il lui a adressé la parole sur un ton rempli d’amertume, allant même jusqu’à la gifler. Ce geste a outré la victime qui a encouragé sa mère à consigner une déposition à la police.
Alors qu’elles s’y rendaient, Shiram Oodrasen Ramma a essayé de dissuader les deux femmes, mais elles n’ont rien voulu entendre. De retour chez Vijayanteemala Doomun, Reshma Deepa Dookhy devait lancer à sa mère : « To ankor pe soutir li ? » La discussion s’est envenimée entre beau-père et belle-fille, celle-ci ajoutant même « ki to kapav fer ? Tir to fizi vini ! » sur un ton de défi. De la parole de la victime aux actes, il s’est présenté armé de son fusil, dans lequel il avait placé une cartouche de calibre 12. Un coup de feu a retenti et la victime s’est effondrée, atteinte à l’abdomen.
Selon l’ASP Ismet Bhatoo, qui a formellement accusé Oodrassen Ramma dans sa cellule à la New Wing de la prison centrale, celui-ci lui a répondu : « Mo pa bizin avoka pou sa. Mo tinn bwar monn pran fizi doub kanon, monn met enn kartous pou tir enn kout dan ler pou fer Deepa gayn per. Li ti pe provok mwa. Me mo ledwa finn tous gaset. Mo kone ki li finn mor, me zame mo ti ena lintansyon touy li. Mo bien sagrin se ki finn arive. »
Le Dr Paul Maxwell Monvoisin, qui a procédé à l’autopsie du cadavre à la morgue de l’hôpital Victoria, a attribué la mort à une balle reçue à la poitrine.
Appelé à déposer lors du procès par son avocat, Me Shyam Maraye, l’accusé a repris les confessions qu’il a faites lors de son interrogatoire par le sergent Armand Momus, affecté à la CID de Rose-Belle. Il a expliqué qu’il était un ancien laboureur des champs de riziculture Vital Rice et qu’il travaillait également comme gardien de chasse. Depuis 35 années, il détenait deux permis de port d’armes. Ce qui lui permettait d’avoir deux fusils de chasse, qu’il gardait chez lui.
Oodrassen Ramma a soutenu qu’il ne pouvait plus entendre les insultes à son encontre de sa belle-fille, fille de sa concubine. Un mois avant le drame, les relations entre l’accusé et la victime se sont détériorées à la suite d’une remarque qu’il lui a faite au sujet de l’usage qu’elle faisait d’une savonnette.
Implorant le pardon de la Cour, l’accusé devait dire au juge les larmes aux yeux : « Mo sagrin monn perdi enn zanfan. Zame mo pou trap fizi ankor. »
Me Mohanasundary Naidoo, assistante du Directeur des Poursuites publiques, a soutenu l’accusation.

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