Confinement, état d’urgence sanitaire et accès à l’alimentation

DANIELLE PALMYRE

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Le gouvernement a décidé avec raison d’imposer l’état d’urgence sanitaire. Cependant, la manière de procéder a précipité nos anciens, donc nos plus vulnérables, dans les rues. N’y a-t-il personne en haut lieu pour penser à des systèmes de livraison à domicile pour les personnes âgées et seules ?

Les municipalités et conseils de village ne peuvent-ils pas recenser sur leur territoire les personnes qui ont besoin d’aide pour leurs courses et qui sont seules ou en situation de détresse ? Ne peut-on pas organiser un acheminement alimentaire par quartier ou par rue pour que nos aînés ne soient pas exposés chaque jour dans des supermarchés bondés ? Ce qui est exactement ce que l’on veut éviter à tout prix !

J’ai vu que des supermarchés qui offraient un système de livraison à domicile ont cessé leur offre. Or, c’est ce qui pourrait aider le mieux à éviter que les gens sortent dans la rue. Ne pourraient-ils pas s’organiser pour rouvrir ce service ?

On parle aussi d’un système par ordre alphabétique, mais là aussi, il est important de réfléchir à une organisation plus rationnelle. Par exemple, une distribution de numéros par famille pour accéder aux supermarchés ou tout autre formule qui éviterait la promiscuité.

Je ne suis pas une experte en matière d’organisation mais je pense que notre pays regorge de stratèges qui pourraient aider le gouvernement à organiser l’accès à l’alimentation qui réduise au maximum les risques pour tout le monde.

Il est important quand on donne des consignes de confinement que celles-ci ne soient pas contredites par un manque d’organisation rationnelle. Les Mauriciens dans leur ensemble, mais surtout les aînés et les personnes à faibles revenus, ont besoin d’être rassurés.

C’est le rôle du gouvernement de veiller à ce que les plus vulnérables de notre société se sentent en sécurité en ces temps éprouvants pour tous. Mettons nos cerveaux ensemble pour proposer des solutions efficaces, sécurisantes et sécurisées. Il nous faut une synergie qui permettra de sauver des vies.

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