CONFLIT D’INTÉRÊTS : Sun Tan, l’ex-SCE Oozeer de nouveau au QG de l’ICAC

L’enquête initiée par l’ICAC dans la présumée affaire de conflits d’intérêts ciblant une importante personnalité du Parquet atteint une phase cruciale en cette fin de semaine. Les consultations au plus haut niveau de l’ICAC se poursuivent jusqu’à très tard depuis le début de cette semaine en vue de passer en revue les différents éléments versés dans le dossier à charge lors des différentes séances d’interrogatoires. Ce matin, la convocation du principal concerné pour interrogatoire n’était nullement « on the card » vu que les enquêteurs de l’ICAC étaient engagés à boucler les derniers détails avant de franchir cette étape sous la Prevention of Corruption Act.
Des sources bien renseignées indiquent que la journée d’aujourd’hui pourrait être consacrée à une nouvelle séance d’interrogatoire de l’ancien Senior Chief Executive au ministère des Terres, Noorani Oozeer. Cette décision a été prise à la suite des informations fournies, notamment par l’un des directeurs de Sun Tan Hotel Pty Ltd, Farook Hossen, lors de son audition hier dans les locaux de l’ICAC.
Cette Further Statement de l’ex-Senior Chief Executive du ministère vise à éclaircir un point fondamental, notamment par rapport au Locus Standi de ce responsable du Parquet lors de la réunion du 19 juillet 2011 entre les officiels du ministère des Terres et ceux de la société Sun Tan Hotel Pty Ltd, qui a bénéficié de deux arpents de terre de Pas Géométriques, pieds dans l’eau, à Palmar.
L’ICAC voudrait savoir si ce responsable du Parquet portait la casquette d’un State Law Officer ou celle d’un des directeurs de la société Sun Tan au même titre que Farook Hossen ou encore ce Top Gun du Mauritius Turf Club. Ce dernier n’était pas présent aux délibérations du 19 juillet 2001. Sur la base des confirmations de ce haut fonctionnaire, déjà sous inculpation provisoire dans la State Land Saga, faisant l’objet d’enquête au Central CID, l’ICAC devra enclencher les prochains volets de l’enquête sous la Prevention of Corruption Act.
Dans un premier temps, ce haut responsable du Parquet sera entendu pour un premier Statement. Ensuite interviendra l’interrogatoire “Under Caution” et subséquemment, le commissaire de police, Mario Nobin, aux termes des pouvoirs, qui lui sont conférés, devra apposer sa signature au bas du “Warrant of Arrest”, le dossier étant soumis en fin de compte à l’Office of the Director of Public Prosecutions.
Cette enquête de l’ICAC, impliquant un des hauts responsables du Parquet, devrait figurer à l’ordre du jour de la réunion du Bar Council de cet après-midi. Les membres de l’exécutif du Bar Council ont été saisis d’une affaire où un des membres du barreau s’était fait expulser de la salle du tribunal No 7 de la Cour intermédiaire jeudi dernier juste avant la sentence de 12 mois de prison infligée au leader du MSM, Pravind Jugnauth, dans l’affaire MedPoint. L’homme de loi a déjà consigné une déposition à ce sujet au poste de police de Pope Hennessy.
Dans sa lettre au président du Bar Council, cet homme de loi souligne : « What we have witnessed in recent times in our country is unprecedented. An attorney has been arrested and documents were seized by Police ; barristers are being insulted inside a court of law by members of government. I am here talking out of personal experience ! I was in IC, Court No 7 when before the sentencing in the case of ICAC v P. Jugnauth. I was insulted and threatened by members of the Government and their agents and I was evicted from the court and ?taken away by the Police. »
L’homme de loi poursuit : « The reason behind all this nonsensical behaviour was that someone in court oversaw me sending a mobile text to a member of the previous government ! » Dans des milieux du Bar Council, on craint une escalade dans les actes d’intimidation, dont l’enquête de l’ICAC contre ce responsable du Parquet. Affaire à suivre avec le comité exécutif de la Magistrates’ Association consulté…

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