CONFLIT INTERNE : Une force d’opposition se développe au MMM

Aux termes du processus électoral en vue du renouvellement des principales instances du MMM, il apparaît aujourd’hui qu’une opposition se dégage actuellement au sein du MMM. La manifestation la plus apparente a été la décision de Steven Obeegadoo et de Kavi Ramano de refuser la proposition du leader de ce parti de siéger comme adjoints au secrétaire général. Par ailleurs, Jean-Claude Barbier, qui a été suspendu du MMM mercredi, a annoncé qu’il se préparait à siéger comme indépendant au Parlement, et donc de se séparer de son parti.
La composition de l’exécutif du MMM, qui a fait l’objet de consultations menées par Paul Bérenger et le nouveau secrétaire général Ajay Guness depuis samedi, n’est pas passée comme une lettre à la poste au bureau politique mercredi. Ainsi, Steven Obeegadoo pressenti pour être secrétaire général adjoint, a tout simplement rejeté l’offre, estimant qu’après avoir servi comme secrétaire général ces cinq dernières années, une telle proposition constitue un recul dans la hiérarchie de son parti. Steven Obeegadoo affirme qu’une telle fonction ne tient pas en compte le fait qu’il ait été élu en deuxième position après Paul Bérenger au comité central et troisième après son leader et Vinay Sobrun au bureau politique. Il a maintenu sa position, même si, à la direction du parti, on souligne qu’il avait eu la possibilité d’opter pour la responsabilité de son choix comme secrétaire adjoint.
Dans le cas de Kavi Ramano, il semble qu’une proposition d’agir comme porte-parole du MMM lui ait été faite. Il aurait toutefois refusé la proposition, promettant cependant d’apporter son soutien au secrétaire général. À ce stade, les deux dirigeants du MMM seront actifs au sein du bureau politique comme une force d’opposition. Ils font partie de ceux qui préconisent un rebranding du MMM  et une réorganisation de ses structures et de sa façon de communiquer avec son électorat. La présence d’une opposition ne semble pas embarrasser les dirigeants du MMM, qui accueille plutôt cela comme « une force dynamique ». Ils considèrent « normal » que ceux ayant voté contre la reconduction de Paul Bérenger aux fonctions de leader agissent comme une opposition. Il est intéressant de noter que, sur les 57 membres du comité central, 47 ont voté pour son élection au Bureau politique, même s’il est sorti en tête de liste.
Un des changements majeurs constatés lors de la constitution de l’exécutif est l’élection d’Alan Ganoo comme président du MMM alors que la présidente sortante, Arianne Navarre-Marie, elle, est propulsée au poste de leader adjoint. « Le bureau politique a voulu montrer un changement. Cela ne diminue nullement le rôle d’Arianne Navarre-Marie, qui sera un des leaders adjoints, aux côtés de Reza Uteem, de Pradeep Jeeha et Deven Nagalingum. De son côté, Ajay Guness sera assisté de six adjoints. Vinay Sobrun sera responsable de l’organisation, Zooberr Joomaye s’occupera de la formation, Ananda Rajoo et Dave Kissoondoyal de la Communication des réseaux sociaux alors que Franco Quirin, lui, s’occupera des jeunes. Vijay Makhan, qui n’a pas été élu au comité central, a été coopté par le leader du MMM pour occuper le poste de responsable des relations internationales au sein de l’exécutif. Jenny Adebiro, qui est entrée au comité central comme un des représentants de l’aile jeune, a été cooptée au Bureau politique. C’est le cas également de Gayatree Dayal, qui s’était retrouvé à la 27e place lors de l’élection des 21 membres du Bureau politique samedi. Pour sa part, Karen Fook Yune, qui a raté de peu son élection au comité central le 8 février dernier, sera cooptée au comité central.
Le Bureau politique de mercredi a aussi décidé de suspendre Jean-Claude Barbier des instances du parti. On lui reproche d’avoir organisé une réunion contre le MMM lundi.

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