Congestion routière : Assouplissement des sanctions pour retard au travail réclamé

  • Rashid Imrith: «Les travailleurs ne peuvent être tenus pour responsables des retards causés par embouteillages suite aux travaux routiers, dont le Metro Express»

La Federation of Public Sector and Other Unions (FPSOU) invite les autorités à se montrer compréhensives sur le retard pendant la période des travaux d’infrastructures routières. Pour Rashid Imrith, son président, il serait « injuste » de pénaliser les travailleurs « alors qu’ils ne sont pas responsables de la congestion routière ». Il souhaite une période de grâce concernant les mesures disciplinaires pour les retards en attendant la fin des travaux.

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Dans la fonction publique, les retards de plus de 30 minutes au travail équivalent à une réduction des “casual leaves” ou une déduction sur les salaires. En cas de récidive, il est prévu que l’employé passe sur un comité disciplinaire. Or, selon la FPSOU, ces mesures ne peuvent être appliquées actuellement alors que le pays est en chantier pour les infrastructures routières. « Tout projet de développement doit être accompagné d’une évaluation de l’impact social.

Actuellement, il y a les travaux pour le Metro Express. Dans le nord, il y a les travaux pour l’accès à Jin Fei. Sans compter des aménagements sur différentes routes. Tout ceci cause de gros embouteillages comme on le sait et les travailleurs ne peuvent être tenus pour responsables en cas de retard », explique Rashid Imrith. Il ajoute que le fait qu’un autobus soit bloqué dans la circulation voudra aussi dire qu’il retournera à la gare plus tard pour le prochain voyage. « Pour ceux qui attendent le bus, c’est déjà un retard sur le trajet, même s’ils ont fait l’effort de sortir plus tôt », ditil. Selon lui, 30 minutes de retard chaque jour équivaudraient à un mois de retard par an. « Cela veut dire qu’un travailleur risque de perdre un mois de salaire par an », souligne-t-il.

En ce qui concerne les “ casual leaves ”, Rashid Imrith précise qu’il y a une raison spécifique à cela. « Le gouvernement doit se montrer compréhensif. Je lance un appel aux ministres du Service public, du Travail et surtout des Infrastructures publiques à ce sujet. Je sais qu’il y a un comité qui passe en revue l’implication des travaux. Ils doivent aussi prendre cet aspect en considération », réclame-t-il. Il suggère que les autorités accordent un temps de grâce pendant la durée des travaux, ou alors que le nombre de “casual leaves” soit revu à la hausse, si les déductions pour le retard sont maintenues. Rashid Imrith étend son appel en faveur des employés au secteur privé. Il plaide pour que des solutions soient aussi trouvées pour eux.

Le président de la FPSOU rappelle que le projet Metro Express avait suscité de grands débats. « Si les choses n’évoluent pas, ce sont les travailleurs qui s’élèveront contre ce projet car il y a une grande colère dans la fonction publique. Les gens sont stressés. Non seulement ils sont bloqués dans les embouteillages, mais ils risquent des sanctions », dit-il.

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