CONSERVATION — ZONE HUMIDE: Pointe d’Esny proclamée troisième site Ramsar

Une troisième zone humide mauricienne a été récemment proclamée site Ramsar. Il s’agit de celle se trouvant à Pointe-d’Esny, dans le sud-est du pays. Le National Parks and Conservation Services (NPCS) du ministère de l’Agro-industrie travaille sur l’aménagement d’une piste pour en faciliter la visite. L’inauguration devrait avoir lieu le mois prochain par le Premier ministre.
Situé sur une superficie de 21 hectares à Pointe d’Esny, ce troisième site Ramsar « est une forêt mangliers », fait ressortir le directeur du NPCS, Manikchand Puttoo. Affirmant qu’il est très difficile d’avancer en ces lieux car « il y a beaucoup de boue » et « les racines des mangliers qui sortent directement des terres marécageuses amènent de la nourriture aux poissons et autres espèces vivant à l’intérieur », notre interlocuteur décourage fortement les visiteurs d’y aller. Une fois les lieux réhabilités et les pistes aménagées, le site sera inauguré. Ce qui prévu pour le mois prochain.
La zone humide de Pointe-d’Esny, gérée par le Service forestier, a ainsi été désignée le 16 septembre 2011. Ce site abrite une riche plantation de mangroves, qui jouent un rôle vital dans le maintien d’un écosystème marin adéquat, fait ressortir le ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire. « La mangrove est aussi connue pour agir comme une protection contre les tsunamis et autres calamités naturelles », poursuit le ministère.
C’est le 30 septembre 2001 que Maurice a adhéré à la Convention de Ramsar sur les zones humides, autrefois connu comme la Convention sur les Zones humides d’importance internationale, particulièrement des habitants de la sauvagine. Le NPCS, sous l’égide du ministère, est le point focal national pour la convention.
En rejoignant cette convention, le pays accepte de respecter ses obligations. « Une des tâches les plus importantes pour une nation est d’assurer la protection, la gestion et de faire une utilisation équitable de toutes ses ressources des zones humides, vu que celles-ci constituent des ressources inestimables d’une valeur économique, culturelle, scientifique et récréative », fait ressortir le ministère de tutelle.
Selon lui, une des conditions pré-requises d’un pays adhérant à la convention est « la proclamation d’une zone humide d’importance internationale ».
À cet effet, en 2001, le premier site Ramsar d’importance internationale pour Maurice est proclamé : le sanctuaire d’oiseau du Ruisseau Terre-Rouge à Roche-Bois. Sept ans plus tard suit un deuxième site : le Parc Marin de Blue-Bay, où évoluent plusieurs espèces de coraux et d’organismes marins. Il est géré par le ministère de Rodrigues et de la Pêche.
L’inscription de trois sites mauriciens à ce registre en dix ans place le pays sur la scène internationale.

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