Construction d’un terrain de « futsal » à Terre Rouge : L’ICAC s’intéresse aux cinq conseillers

Sunael Purgass, le président du conseil de district de Pamplemousses, Dhiraj Sookur, celui du village de Congomah, Kiran Callichurn, de Trou-aux-Biches, Vijay Kumar Bachoo, de Petite-Julie, et Sunil Somaroo, de Terre-Rouge, qui siègent au sein du Planning Building Monitoring Committee (PBMC) du conseil de district de Pamplemousses, ont accordé le permis l’année dernière à Saad Nobeebux, le Business Development Manager du terrain de “futsal” Five, pour la construction d’un complexe comprenant un terrain synthétique, à Terre-Rouge, soit à quelques mètres du poste de police de la localité.

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Selon nos informations, quatre hauts cadres, responsables de la planification et qui siègent sur la même instance, auraient refusé d’approuver ce projet, arguant que la « topographie à cet endroit n’est pas appropriée et que plusieurs critères n’ont pas été respectés ». Des officiers de l’ICAC s’intéressent donc de très près à ce dossier, d’où la convocation prochainement des cinq membres du comité de la PBMC mentionnés.

Interrogés par Le Mauricien, lesdits conseillers avancent n’avoir « rien à se reprocher » et qu’ils sont « disposés à fournir toutes les explications réclamées par des officiers de l’ICAC concernant ce projet ».

Sunael Purgass, soutient que le permis a été accordé après que le comité a passé à la loupe la demande du soumissionnaire du projet. « Il avait respecté tous les critères exigés et imposés, que ce soit pour les heures d’ouverture et de fermeture, ainsi que  l’espace pour une aire de stationnement et l’aspect environnemental. Nous avons pris en considération l’aspect social et le développement du projet. Tout a été fait dans la totale transparence », rassure-t-il.

Le conseiller Kiran Callichurn, qui avait présidé le comité, explique que « nous étions cinq conseillers à avoir approuvé ce projet ». Il poursuit : « Les quatre hauts cadres du conseil, eux, ne l’ont pas fait et avancent comme raison que le centre Five se situe dans une zone résidentielle. J’étais en faveur de ce projet parce que c’est un projet fiable et qui permet aux jeunes de la région d’avoir d’accès plus facilement à un terrain de foot au lieu d’aller à Bagatelle pour pratiquer le foot en salle. »

Dhiraj Sookur, du village de Congamah et ancien président du Conseil de district de Pamplemousses, dit avoir « pris en considération » tous les aspects du projet avant de donner son feu vert. « Il n’y a aucune maldonne. Je maintiens que ce projet est justifié. Il se trouve à quelques mètres du poste de police de la localité. Je me mets à la disposition des officiers de l’ICAC. Je vais répondre à toutes les questions », dit-il.

Sunil Sumaroo, du village de Terre-Rouge, dit avoir « la conscience claire » et qu’il est « en faveur » de ce terrain de futsal. « Mo 100% an faver sa terin futsal-la parski li amenn gran devlopman dan larezion. Pena okenn rezon pou pa aprouv sa proze-la », explique-t-il. Quant à Vijaye Kumar Bachoo, il rappelle que, dans le passé, le propriétaire de ce terrain de futsal avait déjà soumis une demande pour obtenir un permis mais que la requête a été rejetée car « certains critères n’étaient pas respectés ». Tout comme les autres conseillers, il soutient n’avoir rien à cacher aux officiers de l’ICAC et qu’il « donnera des éclaircissements pour tirer au clair cette affaire ».

Saad Nobeebux, Business Development Manager, a, lui, refusé de commenter cette affaire, déclarant au Mauricien que « mo pou organiz enn konferans de pres tre biento an prezans mo avoka pou tir o kler sa zafer-la » L’objectif de ce promoteur de ce projet était, dit-il, « d’encourager plus de jeunes à pratiquer le sport dans une atmosphère agréable tout en mettant toutes les facilités à leur disposition ».

Ce terrain de futsal, qui a été inauguré le samedi 4 novembre 2018, avait été complètement endommagé lors des grosses averses du dimanche 17 février dernier. Plusieurs voitures sur l’aire du stationnement de ce complexe sportif avaient également été abîmées. Les sapeurs-pompiers et la Special Mobile Force avaient dû intervenir.

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