CONSTRUCTION D’UN VÉLODROME À MONT ROCHES: Projet à dimension sociale

La Fédération mauricienne de Cyclisme (FMC) a fait, comme on le sait, de la construction d’un vélodrome l’une de ses priorités. Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) soutient cette démarche et a mis à la disposition de la FMC un terrain situé à Mont Roches. La FMC a ensuite, par le biais de Roland Nicolin, entamé des démarches pour trouver un cabinet d’architecture afin de dessiner les plans de cette infrastructure.
Roland Nicolin a donc pris contact avec le cycliste Christophe Lincoln qui travaille pour le cabinet Ahmed Rawat Architects. Le directeur, Ahmed Rawat, s’est tout de suite enthousiasmé de ce projet et compte bien tout mettre en oeuvre pour que le résultat soit à la hauteur des espérances.
« Il faut se dire qu’un vélodrome n’est pas qu’une piste. Il y a un aspect social qui va avec. Nous avons la chance d’avoir au sein de notre équipe, un cycliste (ndlr : Christophe Lincoln, deuxième au Tour de Maurice en 2005 et qui compte plusieurs participations aux Jeux des îles et au Cape Epic qui collabore à ce projet », indique d’emblée, Ahmed Rawat.
« Nous avons déjà un établi programme – un brief en langage architectural – que nous allons soumettre à la fédération. Nous avons également effectué beaucoup de recherches sur le sujet ces derniers mois ».
Pour notre interlocuteur, la construction d’un vélodrome est très technique comme projet. « Ce sera une première à Maurice, d’où l’intérêt de ne pas se rater », insiste Ahmed Rawat. Celui-ci affirme qu’à travers ce projet, son cabinet veut aider la FMC à promouvoir le cyclisme.
Pour notre interlocuteur, le fait d’ouvrir le cyclisme au plus grand nombre par le biais du vélodrome est très intéressant. « Construire le vélodrome voudra aussi dire y installer des bureaux, des vestiaires entre autres choses autour. Mais au-delà de l’aspect architectural, c’est valorisant de participer à ce projet qui permettra d’ouvrir le cyclisme à toute la population. Cette infrastructure ne sera pas faite uniquement pour la compétition mais aussi pour l’apprentissage. Il y aussi la question de sécurité car je crois comprendre que les parents sont réticents à laisser leurs enfants faire du cyclisme sur les routes. Le vélodrome permettra l’apprentissage de ce sport en toute sécurité », observe notre interlocuteur.
Faisant référence au cyclisme sur piste, Ahmed Rawat estime que posséder un vélodrome pourra contribuer à produire des champions. « Des cyclistes étrangers de haut niveau pourraient peut-être venir s’entraîner sur le vélodrome, ce qui ne pourrait qu’être bénéfique à nos cyclistes. Un tel projet peut régénérer un quartier et bénéficier aux écoles », déclare Ahmed Rawat.
Celui-ci laisse entendre qu’il projette de se rendre à La Réunion accompagné de ses collaborateurs et des représentants de la fédération afin d’effectuer une visite au vélodrome de Champ Fleuri à St Denis. « On ne va pas inventer la roue, il faut que l’on aille voir comment la construction s’est effectuée à La Réunion qui a certainement suivi les normes françaises. On pourra savoir quels sont les problèmes qu’ils ont rencontrés et cela nous fera gagner du temps », soutient notre interlocuteur.
Ahmed Rawat reconnaît, toutefois, que c’est un projet de longue haleine et qu’il reste encore du chemin à faire. « Il y a beaucoup de travail qui a été fait par les autorités. Le cabinet s’investit lui aussi à fond derrière la fédération pour faire avancer le projet », conclut-il.

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