DANS LE CONTEXTE D’EBOLA : La fièvre des épidémies

Le virus de l’Ebola ayant fait pratiquement un millier de morts en Afrique, les services sanitaires de Maurice sont en état d’alerte maximale. Il faut dire que ces dix dernières années, Maurice a connu son lot d’épidémies virales. Le chikungunya en 2006, la grippe A ou encore la dengue en 2009 ont tenu la population en alerte pendant des semaines voire des mois. Souvent, la gestion de ces épidémies par les autorités a été pointée du doigt concernant les mesures prises ou des chiffres annoncés.
« Toutes les mesures possibles ont été prises pour faire face à une éventuelle épidémie d’Ebola à Maurice », disait Lormus Bundhoo, dès son retour au pays après une mission au Mozambique. Le ministre de la Santé annonçait par la même occasion la venue d’un expert de l’Organisation Mondiale de la Santé afin de conseiller le gouvernement sur la marche à suivre au cas où le virus de l’Ebola entrerait dans le pays. En amont, depuis l’annonce de la propagation de l’épidémie en Afrique, les autorités avaient pris des mesures préventives afin d’empêcher la fièvre hémorragique d’atteindre nos frontières. Le ministère de la Santé a ainsi installé une cellule de quarantaine à l’hôpital de Souillac pour isoler toute personne présentant des signes de contamination à l’aéroport. Une équipe de surveillance est d’ailleurs aux aguets au SSR International Airport et sur le port. Le suivi des passagers en provenance des pays affectés a aussi été intensifié avec l’utilisation du Thermal Scanner. Cependant si l’on en croit le Dr Nand Pyndia, ancien virologiste du ministère de la Santé, « Il n’y a pas un virologiste d’expérience au niveau du service publique pour entreprendre les tests dans le laboratoire. Il faut absolument qu’il y ait quelqu’un qui puisse prendre la situation en main », dit-il. Cela est loin d’être rassurant.

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