COROMANDEL — « DÉVELOPPEMENT SAUVAGE » : Le maire et des ingénieurs sur le terrain aujourd’hui

Des réunions et concertations de haut niveau se succèdent ces derniers temps en vue de trouver une solution à la situation urgente qui prévaut au Morcellement Hermitage à Coromandel. Une délégation, comprenant le maire de Beau-Bassin/Rose-Hill Toussaint André et des ingénieurs du ministère des Infrastructures publiques, de la Road Development Authority (RDA) et de la mairie s’y rendront ainsi cet après-midi pour évaluer les travaux d’urgence à effectuer de même que leur faisabilité.
Des promoteurs seraient en cause dans l’instabilité de terrains de cette zone, notamment après des travaux d’épierrage menés depuis plus d’un an. Une coulée de boue survenue en début d’année, causée par les averses, a aussi réveillé les craintes des habitants quant aux risques d’érosion et d’éboulement.
Depuis ces travaux d’extraction, le Morcellement Hermitage est sujet à des éboulements et des coulées boueuses en temps de pluie. Les pentes des ravins ont été dépourvues de leur couverture végétale après ces travaux. Selon nos informations, les travaux auraient été faits par deux promoteurs qui convoitent depuis presque un an ces biens fonciers. Ce qui soulève du coup des interrogations quant à la nécessité d’un permis EIA pour des travaux d’une telle nature et d’une telle ampleur sur la pente de ravins.
Jeudi dernier, le maire des villes soeurs, les conseillers municipaux et députés de la circonscription se sont déplacés à plusieurs reprises pour constater la situation, surtout après une coulée de boue provenant des chantiers en terre, à proximité du chantier où un pan d’un mur de 15 mètres s’était effondré le 20 août 2012 et qui était venu mettre au grand jour ce « développement sauvage », dénoncé par plus d’un habitant dans nos colonnes et par voie de pétition aux autorités compétentes. Suite à la visite mairale, la semaine dernière, des travaux de patching ont été effectués pour réparer les routes ayant souffert du passage des tractopelles et camions lourds pendant quasiment un an. Des travaux de réparation de tuyaux de la Central Water Authority (CWA) et de déplacement d’un pylône du Central Electricity Board (CEB) devaient également être réalisés. Des travaux ont aussi été effectués par le retrait de la boue qui s’était solidifiée et des gravats qui gênaient le passage des véhicules et des piétons. Lors de cette même visite la semaine dernière, il était convenu que la municipalité allait, dans une mesure temporaire, dégager un système d’évacuation des eaux de pluie afin d’empêcher d’autres coulées de boue en temps de grosses averses sur ce chantier en pente. Interrogé hier, le maire Toussaint André a souligné l’importance d’un avis technique sur la question, en faisant appel aujourd’hui à l’aide des ingénieurs du ministère des Infrastructures publiques, de la Road Development Authority (RDA), entre autres, en vue de dégager une solution durable. « La complexité de l’opération nécessite l’avis d’experts en la matière », affirme le maire des villes soeurs.
Plusieurs réunions se sont succédé ces derniers temps avec les ministres des Collectivités locales et des Infrastructures publiques, en présence du maire et Chief Executive de Beau-Bassin/Rose-Hill, des officiers du département des Bois et Forêts, de la Police, d’un des promoteurs, de son conseiller légal et des conseillers en ingénierie de la firme Gibb Mauritius, désignée par le promoteur en vue de situer les responsabilités. Le vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures publiques, Anil Baichoo, devait mettre l’accent sur la vulnérabilité du terrain et déplorer auprès d’un des promoteurs la lenteur des travaux sur un des sites où un mur long de 15 mètres s’était effondré dans la nuit du 20 août 2012. En effet depuis décembre, ce chantier, qui devait accueillir un mur de soutènement construit d’après des normes préconisées par Gibb Mauritius, est devenu un chantier fantôme où l’eau de pluie s’accumule en cas d’averses, ce qui est propice à la prolifération de moustiques et d’autres bestioles, selon les habitants. Les autorités font actuellement pression sur le promoteur en question afin que les travaux pour la construction de ce mur soient achevés dans les plus brefs délais, apprend-on de sources ministérielles.

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