COUR CORRECTIONNELLE—ESCROQUERIE ALLÉGUÉE: Le couple Sicard reste en détention

Jonathan Simon Sicard et son épouse Carine Sicard-Callejo devront passer le week-end en détention policière après leur comparution en Cour correctionnelle de Port-Louis vendredi après-midi. La magistrate Navina Parsooramen a réservé son  “ruling” concernant leur demande de remise en liberté conditionnelle pour le lundi 19 juin, et ce alors que les débats par rapport à leur extradition a été fixé au 22 juin. Me Yahia Nazroo, l’avocat des deux Français, a apporté certains éclaircissements à la cour sur l’affaire en déclarant que le “Residence Permit” de Carine Sicard-Callejo expire en avril 2018 et celui de son époux, un mois après. L’avocat du bureau de l’Attorney General, Me Yvan Jean Louis, n’a pas objecté à ce que ces documents soient mis dans le dossier.
Lors des débats, la veille, la défense avait suggéré à la cour d’imposer une assignation à domicile aux suspects ou qu’ils se présentent à un poste de police régulièrement. Mais le bureau de l’Attorney General a objecté à la demande de remise en liberté conditionnelle, rappelant le cas du steward français Christophe Caterino, en liberté sous caution dans une affaire d’importation de Subutex et qui avait filé en douce vers La Réunion pour ensuite regagner la France.   
De leur côté, les hommes de l’assistant commissaire de police (ACP) Devanand Reekoye, du CCID, ne comptent pas interroger le couple sur l’escroquerie alléguée de 10 millions d’euros (Rs 400 M) au sein de leur entreprise, Callejo-transports, près de Toulouse, en France, laissant pour le moment le soin au bureau de l’Attorney General de régler la demande de leur extradition à travers Interpol. Une source au Casernes centrales avance que le délit a été commis dans l’Hexagone et que ce sont les autorités françaises « qui doivent entendre cette affaire ». Cependant, la Financial Intelligence Unit pourrait apporter sa collaboration en déterminant si l’argent douteux a atterri dans les comptes bancaires du couple Sicard à Maurice, d’autant plus que les accusés gèrent une compagnie de drones dans la région de Rivière-Noire.    

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