COUR INTERMÉDIAIRE : Un pompiste obtient le bénéfice du doute

Mamad Iqdur Dawood un pompiste travaillant à la station d’essence d’Ambrose à Beau-Bassin était poursuivi devant la Cour intermédiaire sous une charge de Aiding and abetting the author of a crime. Il lui était reproché d’avoir été complice dans une transaction frauduleuse en émettant des faux bons pour le remplissage d’essence pour de l’argent en retour. La magistrate Wendy Rangan lui a accordé le bénéfice du doute, ayant conclu que l’accusé ne savait pas lire et écrire.
Les faits remontent à 2007. Manoj Boodoo travaillait comme chauffeur pour le compte d’un certain M. Balgobin et ce dernier faisait toujours le remplissage d’essence à la station d’Ambrose. Le pompiste connaissait bien le chauffeur et c’est ainsi qu’en 2007, il aurait proposé à ce dernier de s’engager dans une transaction frauduleuse en falsifiant des bons d’essence pour de l’argent. Manoj Boodhoo était quant à lui initialement poursuivi pour faux mais devait par la suite se rétracter et déclarer à la police qu’il allait dire la vérité dans ses dépositions. M. Balgobin qui avait déposé en Cour avait indiqué que dans le passé il avait eu plusieurs problèmes avec son chauffeur qui avait falsifié sa signature sur les vouchers et qu’il avait dû rembourser la somme de Rs 50 000 à la station d’Ambrose. Le propriétaire de la station d’essence avait également témoigné et confirmé que M. Balgobin procède par des vouchers pour le remplissage d’essence et qu’en 2007 il y avait effectivement eu un cas de fraude.
Par ailleurs, un expert de la police qui avait examiné les échantillons de signature et d’écriture de plusieurs personnes, y compris celles de l’accusé, a établi dans son rapport que sur les 28 vouchers qui lui avaient été remis, certains correspondaient à l’écriture et la signature de M. Boodoo alors que l’écriture et la signature ne correspondent pas aux échantillons donnés par l’accusé. La version de l’accusé était qu’il ne sait ni lire ni écrire, mais seulement comment écrire son nom et comprend les chiffres quand il faut faire le remplissage d’essence. Il avait soutenu que c’est le propriétaire qui vérifie les chèques et les bons et donne son aval pour l’achat à crédit. Il a nié avoir aidé le chauffeur à falsifier les documents. Le chauffeur en question avait lui été trouvé coupable par la Cour intermédiaire de forgery de plusieurs documents.
Après avoir écouté les différentes versions, la magistrate a trouvé plusieurs incohérences dans celle du chauffeur. Elle a accordé le bénéfice du doute à l’accusé, ayant conclu que celui-ci ne savait pas lire et écrire. « The accused denied the offence and notwithstanding the discrepancy in his evidence that he did not know how to read, but could understand figures, his version that he did not aid and abet M. Boodoo has remained unshaken. His version, when pitched against the evidence of the prosecution, is plausible », dit le jugement.

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