COUR INTERMÉDIAIRE—VIKRAM CHOPRA: « My first priority is to clear my name »

Reconnu coupable le 3 novembre de détournement de fonds, l’Indien Vikram Chopra a été condamné la semaine dernière à quatre ans de prison. Il a donné avis d’appel et en attendant que celui-ci soit entendu, l’homme d’affaires indien a souhaité obtenir la liberté conditionnelle, motion qui a été débattue hier devant le magistrat Raj Seebaluck siégeant en Cour intermédiaire. Alors que la poursuite a évoqué les risques qu’il s’évade une fois en liberté, il a déclaré que « ma priorité est de rétablir ma réputation. »
La poursuite menée par Me Mehdi Manrakhan a objecté à la motion de remise en liberté conditionnelle de Vikram Chopra, arguant que « l’accusé a les moyens de sortir du pays ». La poursuite est d’avis que les risques de fuite une fois en liberté sont conséquents. Me Manrakhan a aussi fait ressortir que Vikram Chopra a été condamné d’une lourde peine et que les chances qu’il gagne son appel sont « très minimes ».
Du côté de la Défense, Me Gavin Glover, avocat de Vikram Chopra, a fait venir deux avocats, Mes Iqbal Rajahbalee et Jason Harel, qui se sont portés garants de l’homme d’affaires indien. Me Harel a déclaré à la Cour que l’accusé et lui sont de bons amis et qu’il était disposé à l’héberger durant son bail.
Appelé à la barre des témoins, Vikram Chopra a déclaré qu’il avait entrepris des études durant ces six années pendant lesquelles il attendait son procès, et que cette affaire avait terni sa réputation. Répondant aux questions de son homme de loi sur les possibilités qu’il s’évade, l’accusé a indiqué que sa priorité était « de rétablir son honneur et laver son nom ». Il a expliqué n’avoir pas travaillé durant ces six ans et que ce sont ses parents qui résident à Abu Dhabi qui le soutiennent financièrement. Vikram Chopra sera fixé sur sa demande de remise en liberté conditionnelle ce lundi.
Rappelons que dans son jugement, la magistrate Niroshini Ramsoondar avait conclu que « la Cour n’a eu aucun mal à croire en la version de la plaignante Reema Shetty », perçue comme « a witness of truth ». La Cour a ainsi accepté sa version, selon laquelle elle n’était pas au courant d’un quelconque accord et n’avait dès lors jamais donné son autorisation pour utiliser USD 1,1 M des USD 4 M. « The Court notes that Accused was the only person entitled to operate the account and was sole shareholder and beneficial owner of Finasia. He thus was the person who had absolute power and control over the account. As such, it cannot be that the Shettys “gifted” Accused with the money via Finasia, for him to use as he deemed fit », a souligné la magistrate.
Vikram Chopra avait été arrêté à son arrivée Maurice le 9 avril 2009, alors qu’il était venu assister aux noces d’un couple de multimillionnaires au centre Swami Vivekananda à Pailles. Reema Shetty, invitée elle aussi au mariage, est arrivée à Maurice avant l’accusé et n’avait pas eu le temps de le dénoncer à la police. L’ancienne partenaire d’affaires de Vikram Chopra avait déclaré que son associé avait détourné la somme de USD 1,1 M qu’elle lui avait remise.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -