COUR SUPRÊME: Objection de la motion de Dev Hurnam

Après avoir entrepris des actions légales contre la plupart des hauts membres du judiciaire mauricien et le Premier ministre, Dev Hurnam pourrait ne plus avoir le droit de porter plainte. L’ancien avocat s’est présenté devant le juge Benjamin Marie Joseph hier mais son objection n’a pas été acceptée.
L’Attorney General veut que Dev Hurnam soit déclaré « vexatious litigant ». La demande a été faite la semaine dernière en Cour suprême et hier l’avocat rayé du barreau a tenté de soumettre une objection par écrit au juge Benjamin Marie Joseph. La représentante du bureau de l’Attorney General a toutefois objecté à ce que l’ancien parlementaire soumette le « motion paper » en indiquant que cet exercice doit être fait par un homme de loi, précisément par un avoué. Voulant débattre sur l’objection de l’avocate du demandeur, Dev Hurnam n’a toutefois pas été autorisé à le faire.
L’affaire sera de nouveau appelée le 25 septembre devant la même instance. C’est l’Assistant Solicitor General Me Bobby Madhub qui représentera le bureau de l’Attorney General dans cette affaire. Si la Cour suprême accède à la requête du représentant légal du gouvernement, Dev Hurnam sera fiché comme un plaignant de mauvaise foi. Il n’aura pas le droit d’entrer de réclamation devant une cour de justice sans l’autorisation d’un juge.
Dev Hurnam a entré une série de plaintes en Cour suprême contre plusieurs membres du judiciaire dont le Chef juge Bernard Sik Yuen et le Senior Puisne Judge Keshoe Parsad Matadeen. D’autres personnalités dont le Premier ministre et Me Raouf Gulbul ont également fait l’objet d’actions légales. Navin Ramgoolam, par exemple, avait été accusé par Dev Hurnam d’avoir fait un Contempt of Court en parlant de l’affaire CT Power dans un discours alors que l’affaire était à ce moment-là devant l’Environment Appeal Tribunal présidé par le magistrat Patrick Kam Sing. Le juge Domah avait statué que Dev Hurnam n’avait pas de « locus standi » pour entreprendre une telle action. En effet, c’est au Directeur des poursuites publiques (DPP) qu’incombe la tâche d’intenter un procès pour outrage à la cour.

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