COUR : Wesley Badoodeenkhan en liberté conditionnelle

Wesley Badoodeenkhan, qui est accusé de complot dans le meurtre de Denis Fine, a obtenu la liberté conditionnelle hier devant le magistrat Kevin Moorghen. Sa caution avait été annulée après le ruling de la senior magistrate Maryse Panglose-Cala le 1er août. Le parquet a fait savoir qu’il ne demandera pas d’ordonnance auprès de la Cour suprême comme le stipule l’article 4 (4) (a) de la Bail Act invoqué vendredi dernier.
Wesley Badoodeenkhan, alias Toto, a été libéré sous conditions hier par le magistrat Kevin Moorghen siégeant en Cour de district de Pamplemousses. La poursuite a fait savoir qu’elle ne comptait plus objecter à la remise en liberté conditionnelle de l’accusé N°2 dans l’affaire du meurtre de Denis Fine.
Me Alvin Juwaheer, avocat de Badoodeenkhan, a fait une motion pour obtenir une caution pour son client mercredi mais celle-ci avait été contestée par la poursuite et ensuite débattue. Vendredi le magistrat Kevin Moorghen a fixé, dans son ruling, les conditions à la remise en liberté du prévenu : une caution de Rs 100 000, un titre de propriété de Rs 200 000 comme surety et une reconnaissance de dettes de Rs 1 million. Il devra aussi se présenter au poste de police le plus proche de son domicile deux fois par jour et être à la disposition de la police à tout moment. 
Le State Counsel Me Abdool Raheem Tajoodeen a invoqué l’article 4 (4) (a) de la Bail Act afin de contester la décision de la Cour de district de Pamplemousses. Cet article stipule que le commissaire de police ou le directeur des poursuites publiques peut, dans un délai de sept jours, faire une demande à la Cour suprême afin d’obtenir une ordonnance annulant la décision du magistrat si celui-ci a ordonné la libération conditionnelle d’un prévenu en dépit d’une objection formulée par la poursuite. Mais le parquet ne s’est pas manifesté devant la Cour suprême dans le délai de sept jours prévu selon cet article.
Wesley Badoodeenkhan est accusé de conspiracy to murder dans l’affaire du meurtre de Denis Fine. Ce Mauricien établi en France était en vacances à Maurice quand il a été tué sur sa véranda à Résidence Maison-Blanche, Pamplemousses. Le meurtrier présumé, Patrick Steeve Prinslet Serret, alias Polocco, l’aurait abattu d’une balle en pleine tête le 3 janvier 2010 à l’aide d’un fusil à lunette.
Les enquêteurs de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) et le ministère public se basent sur les allégations de l’ex-compagne de Polocco, Marie Christina Catherine Castor. Considérée comme le témoin clef dans cette affaire de meurtre, elle a affirmé que son ancien amant a, en décembre 2009, reçu un appel téléphonique de Sada Curpen, qui était alors en prison. Christina Castor a aussi dit durant l’enquête préliminaire devant la Senior Magistrate Maryse Panglose-Cala que Polocco a reçu un appel de Badoodeenkhan. Il est ensuite allé à Grand-Baie pour revenir avec un fusil, arme qui aurait été utilisée, selon elle, pour tuer Denis Fine. Le meurtrier présumé aurait caché l’arme du crime dans un terrain boisé près de l’école de Cité-Briquetterie, Sainte-Croix, mais celle-ci reste introuvable.

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