Couverture médiatique : Sadien fait une sortie en règle contre la MBC

Le président de la State Employees Federation (SEF), Radhakrishna Sadien, a fait une sortie en règle vendredi contre la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC). Selon lui, la télévision nationale ne fait état que des points positifs de ses conférences de presse et « cela risque d’être mal interprété par les téléspectateurs ». Pour lui, la MBC ne serait pas en train de respecter les dispositions de la MBC Act en agissant de la sorte. Il a menacé ainsi d’avoir recours à l’Independent Broadcasting Authority si la situation ne s’améliore pas.

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Rencontrant la presse vendredi au siège de la SEF, il devait se plaindre également du retard de la diffusion de sa dernière conférence de presse. Il devait souligner que la MBC devrait faire preuve d’impartialité et diffuser des informations « qui sont à la fois positives et négatives à l’égard du gouvernement ». Il a souligné qu’il a tenu à apporter ces précisions devant la caméra de la MBC pour que sa direction en prenne bonne note.

Concernant la réforme sur les lois du travail, le président de la SEF a affirmé que le ministre du Travail et des Relations industrielles, Soodesh Callichurn, mérite d’être salué pour appliquer le salaire minimum national et proposer une nouvelle version du Workers Rights Bill et de l’Employment Relations (Amendment) Bill. Bien que le salaire minimum ait été appliqué dans le secteur privé, il a dit constater que jusqu’ici, le gouvernement n’est pas encore allé de l’avant avec le projet de corriger la relativité salariale dans la fonction publique. « L’application du salaire minimum dans la fonction publique a provoqué un désordre dans les grilles salariales et le principe de l’ancienneté est remis en question », a-t-il souligné.

« Le PRB a déjà fait un rapport en ce sens. Pourquoi ne pas le mettre en œuvre ? », s’est-il demandé. Il devait aussi déclarer que le ministre du Travail « a encore du temps pour apporter d’autres changements dans les deux nouveaux textes de loi ». Il a fait état ainsi de la nécessité de faire revivre le Central Whitley Council pour qu’il y ait la négociation collective et la mise sur pied d’un Civil Service Tribunal. Il devait aussi souligner que le ministre du Travail doit revoir la définition de “labour dispute” pour que les fonctionnaires puissent contester le rapport du PRB « s’ils ne sont pas d’accord ». Il a trouvé aussi « aberrant » qu’une clause ait été introduite pour que des nominés du gouvernement puissent avoir droit à trois mois de salaire comme compensation s’ils sont révoqués de leur poste.

Lall Deonanath, autre dirigeant de la SEF, s’est dit d’accord avec la proposition du gouvernement concernant le Portable Retirement Gratuity Fund. Il est aussi d’avis que le ministre aurait dû révéler le montant de la contribution des travailleurs à ce fonds car les « rumeurs qui circulent font état d’une contribution de 4.8% ».

Aussi, il trouve incorrect que les pouvoirs de la Commission et de Conciliation aient été renforcés, ajoutant que cela « risque de mettre en péril le droit de grève ». Il devait souligner que pendant trop longtemps, « le gouvernement a été à la merci de la classe patronale ». Cette situation avait entraîné la mort du Terminations of Service Contract Board, a-t-il dit. Cette institution est maintenant remplacée par le Redundancy Board. « Les patrons auront maintenant à venir justifier leurs actions devant une telle instance », a déclaré Lall Deonath. Ces deux textes de loi représentent une avancée pour la lutte syndicale, a-t-il dit.

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