Covid-19 – MK : Sattar Hajee Abdoula contesté et dans la tourmente

Une enquête formelle réclamée sur la connexion de cet administrateur de MK avec le GM, principal actionnaire de la compagnie aérienne sur la base de précédents « Deals »

- Publicité -

Une des questions relevant de « conflit d’intérêts » : Sattar Hajee Abdoula ou un représentant de Grant Thornton ont-ils participé au Board de MK en 2019/20 ?

Rebondissements dans les allégations de conflits d’intérêts contre Sattar Hajee Abdoula en tant qu’administrateur d’Air Mauritius. En marge de la réunion des créanciers de la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, de ce matin devant approuver la nomination de Sattar Hajee Abdoula et Arvindsingh Gokhool en tant qu’administrateurs, le leader de l’opposition, Arvin Boolell réclame une enquête formelle auprès du Director of Insolvency Service sur ces cas potentiels de conflits d’intérêts dans cette affaire. Indépendamment de la décision devant sanctionner l’assemblée des créanciers, les points avancés par le leader de l’opposition pour justifier sa demande d’enquête devront alimenter les débats au sujet de la compagnie aérienne nationale.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, Arvin Boolell fait état des Far-Reaching Implications de cette mise sous administration volontaire d’Air Mauritius pour l’Etat, principal actionnaire, le secteur de l’aviation et du tourisme, les 12 000 détenteurs d’actions, les 3 000 employés, les 12 000 emplois indirects aussi bien que les créanciers et autres Stakeholders. Il rappelle avec force que Sattar Hajee Abdoula n’est autre qu’un « Political Nominee » du gouvernement vu qu’il est le Chairman du Board de la SBM Holdings Ltd, un des principaux banquiers de la compagnie aérienne nationale.

Arvin Boolell invite le Director of Insolvency Service « to keep under strict review the current and future conduct and performance of the Administrators during the period MK is in voluntary administration and as provided by section 375 (1) and (3) of the Act » aussi bien de s’assurer que « the remuneration of the Administrators of  MK is reasonable in the circumstances and that there is no abuse in that respect ».
Pour le leader de l’opposition, les attributions majeures de cette enquête indépendante, avec la version des faits des principaux concernés, devront s’articuler autour des points suivants :

Déterminer « any potential breaches of established laws, regulations and procedures » pour la nomination des administrateurs d’Air Mauritius en vue de demander à l’Independent Commission Against Corruption de diligenter toute enquête relative ;
de se pencher sur tout « purported unethical professional behaviour; inability to discharge the duty of an Insolvency Practitioner » et infractions flagrantes aux lois compétentes, dont Insolvency Act, Companies Act, Financial Services Act, Securities Act, et Prevention of Corruption Act.

L’enquête du Director of Insolvency Service devra prendre en compte des « previous inducements » comme la liste de tous les précédents « professional engagements » entre Hajee Sattar Abdoula ou la firme Grant Thornton et Air Mauritius et autres Related Entities aussi bien que les procédures adoptées pour l’octroi de ces contrats ;
l’éventualité que Sattar Hajee Abdoula ou tout membre de la firme Grant Thornton aurait participé aux délibérations du Board d’Air Mauritius en 2019 et 2020, soit avant la nomination en tant qu’administrateur aussi bien que les Fees versés à cet effet ;
la confirmation que la société Grant Thornton aurait entrepris la « transaction and valuation exercise » pour le compte d’Air Mauritius en 2018/19 en vue d’un Swap entre la compagnie aérienne et Airports of Mauritius Limited aussi bien que Mauritius Duty Free Paradise (“MDFP”) avec le montant des Professional Fees et les procédures vérifiées et
la confirmation que ce Swap a débouché sur des pertes de Rs 250 millions en raison d’une « overly optimistic valuation of MK shares », soit à Rs 15 le titre et que dans la Cautionary Announcement d’Air Mauritius du 19 juin 2019 « critical information in relation to the liabilities arising from the purchase of two Airbus A350-900 aircraft had been deliberately excluded from the valuation exercise ».

Dans un autre ordre d’idées, le leader de l’opposition revient sur l’axe Sattar Hajee Abdoula/le gouvernement de Pravind Jugnauth au regard des « preferential treatment, rights and privileges, that would give rise to a conflict, casting doubt on the ability of the Insolvency Practitioners of MK to properly discharge their duties in the best interests of MK, its creditors, employees, shareholders and other stakeholders ».
À ce chapitre, le Director of Insolvency Service est sommé de faire la lumière par voie d’enquête sur l’« Express payment of some Rs 26 M to Mr Abdoula in 2017 » pour 18 jours de travail en avril 2015 en dépit du rejet de ces réclamations par la Financial Services Commissions en date du 6 juin 2015 et les instructions subséquentes pour imposer ce paiement au détriment des victimes de la BAI Saga ;la nomination de Sattar Hajee Abdoula en tant que Transaction Advisor pour la vente des avoirs de la National Insurance Company Ltd, avec le gouvernement comme principal actionnaire ;
le choix du même Abdoula comme le National Property Fund Ltd Negotiator auprès de plusieurs institutions financières en 2017/18 ;
la nomination de Sattar Hajee Abdoula au sein de la commission d’enquête sur la vente des actions de BAI au sein de Britam, « while Mr Abdoula was at the same time providing his professional services in return for fees to NIC and NPFL » ;
les fonctions de Transaction Advisor/Independent Valuer pour Air Mauritius dans le Share Swap Deal avec AML, et pour la vente de l’hôtel Pointe-Coton d’Air Mauritius à Airports of Mauritius.

Arvin Boolell revient à la charge sur les liens qualifiés d’incestueux dans la nomination découlant de la mise sous administration volontaire d’Air Mauritius vu que « the principal shareholder of MK is the one that appointed the Directors of MK (current and previous) and also the one that appointed Mr Abdoula as Chairman of the SBM Holdings Ltd. In this context, the fundamental question is how the Administrators will investigate the management and directors of MK in a situation of potential actual and perceived conflict as both parties (MK Directors and Administrators) have close commercial and business proximity with the principal shareholder and its related entities ».

Arvin Boolell exprime le souhait que cette enquête du Director of Insolvency Service s’intéresse aux raisons pour lesquelles « firms and Insolvency Practitioners with far more hands-on aviation experience and expertise were not chosen in the best interests of MK, its creditors, employees and shareholders ». Il suggère également la collaboration du Mauritius Institute of Professional Accountants pour déterminer « whether the acts and doings of the current Administrators constitute a breach of the ethical conduct applicable to professional accountants ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -