CPE : « Au-delà des statistiques, 30 % des élèves n’ont pas été reçus » selon Steve Obeegadoo

u-delà des statistiques, la réalité est que 30 % des élèves n’ont pas été reçus aux examens du CPE, a affirmé, lors d’une conférence de presse, le porte-parole du MMM pour l’éducation Steve Obeegadoo qui a fait part de sa consternation et de sa déception devant ces résultats.
L’ancien ministre de l’Éducation a dénoncé ce qu’il a qualifié de « fétichisme » des chiffres selon lequel chaque ministre s’obstine à parler des progrès accomplis aux examens en termes de statistiques. Cette année, dit-il, la ministre de l’Education s’est flattée que le pourcentage de réussite a connu une progression de 0,47 %. Pour lui, elle s’est toutefois gardée de dire que le taux de réussite pour ceux qui se présentent aux examens pour la deuxième fois est passé de 39 % en 2012 pour tomber à 24,5 % en 2015. Tout compte fait, tenant en compte que sur 20 434 élèves qui se sont présentés seulement 14 360 ont réussi, on arrive à la conclusion que 70 % ont réussi et 30 % ont failli aux examens.
De son côté, le taux de réussite au niveau des établissements ZEP est passé de 46,8 % l’année dernière à 45,6 % cette année. Au final quel que soit le calcul c’est du pareil au même, a insisté Steve Obeegadoo.
Pour le porte-parole du MMM, ce taux d’échec est indicateur de la faillite du système d’éducation. La réalité cachée derrière les chiffres est que 6 074 enfants ont échoué aux examens en 2015. « Si on prend la peine de rechercher qui sont ces enfants, on comprendra l’iniquité du système », souligne-t-il. Or, a-t-il déploré, la ministre de l’Éducation continue à faire la glorification du CPE.
Steve Obeegadoo a estimé que trop peu d’accent est mis sur la qualité de l’éducation. Il a plaidé pour une pédagogie différenciée et le recours à la langue maternelle dans l’éducation primaire. Il a insisté sur l’importance du dépistage précoce et des difficultés rencontrées par les enfants à l’apprentissage. Il faut pour cela un nouveau pacte avec les enseignants, dit-il.
S’agissant du Nine-Year schooling, Steve Obeegadoo constate que c’est une réforme que de nom. Beaucoup d’éléments restent à être éclaircis. Il s’est interrogé sur la raison d’être du « certifying examination » du primaire. De plus, alors qu’on parle de Nine-Year schooling, le « curriculum framework » consacre la cassure entre le primaire et le secondaire.
Il a conclu en affirmant le soutien critique et conditionnel du MMM au Nine-Year schooling. « Une réforme digne de ce nom doit d’abord combattre l’échec scolaire et garantir le doit de compléter avec succès un cycle de neuf ans d’études. Cet exercice doit se faire dans la logique de l’inclusion et non pas de la sélection ». Il se demande si le ministère de l’Éducation est à la hauteur des ambitions énoncées.

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