CRÉATION : Samuel Yeung déterminé à conquérir le marché mondial

Samuel Yeung qui a décidé de se lancer il y a une dizaine d’années dans le domaine de la mode est toujours très déterminé à poursuivre son chemin. Et le designer mauricien ne manque pas d’ambition: après avoir présenté en 2013/2014 les fruits de son labeur à Singapore, Dubaï, et la Russie, il essaiera de séduire cette fois Vancouver Fashion Week à travers une collection inspirée des oeuvres du plasticien Jean-Claude Baissac. L’événement se déroulera du 14 au 20 mars.
La Vancouver Fashion Week est le deuxième événement mode le plus important d’Amérique du Nord. Pour les designers venus d’autres pays, c’est l’occasion d’obtenir une couverture médiatique internationale et de se faire connaître par les professionnels de la mode venus en grand nombre pour assister aux défilés de nombreux créateurs internationaux. À cette Semaine de la Mode Printemps-Été 2016 de Vancouver où il a été convié, Samuel Yeung proposera un vestiaire très coloré en soie, inspiré des travaux de l’artiste-peintre Jean-Claude Baissac. Une vingtaine de pièces où la féminité et le glamour sont mis en avant avec subtilité. Couleurs flashy: rouge vif, vert acidulé, bleu électrique, orange vif et formes extravagantes. «Lots of vibrant colours conveyed through beautiful digital print on silk».
Si on n’entendait pas beaucoup parler de Samuel Yeung ces derniers temps, c’est que le designer de talent a voulu se faire un peu discret, consacrant son temps à travailler sa collection afin de les présenter lors de défilés privés. Dans ce domaine, le marché est parfois très étroit. Même doué, il faut parfois travailler dans l’ombre avant de pouvoir à nouveau attirer l’attention. «J’ai relancé ma marque et j’organisais des défilés privés où très peu de monde était convié», dit-il. Mais ce qui a permis à sa marque de continuer de se développer, c’est le réseau internet. « La mise en lien a été possible grâce à l’école où j’ai fait mes études. Ce réseau m’a permis de créer des ponts entre des acteurs de différents domaines ».
Ainsi en 2013 et 2014, il s’envole pour la Russie, le Singapore et Dubaï, tout en espérant avoir plus de visibilité et conquérir les marchés mondiaux. « J’ai voulu être designer. J’ai toujours voulu faire carrière dans ce domaine. Et j’ai besoin de bosser », dit-il. Invité en privé, il sera accueilli dans un des plus prestigieux clubs de Russie où il dévoilera seulement quelques pièces de sa collection. C’est lors de cet événement qu’il établira des contacts avec des personnes clés du pays. Il y retournera pour y présenter sa collection complète qui sera très bien accueillie par les médias.
Cette même collection qui a été présentée deux fois en Russie, sera aussi dévoilée au Salon de la Mode à Singapore la même année ainsi qu’à Dubaï lors de soirées très privées. « Mes créations ont plu en Russie, j’ai pu trouvé une distribution influente ». Les retombées sont si exceptionnelles que Samuel a eu droit à des parutions dans les magazines mode. « Des journalistes du magazine de mode russe « Fashion Collection » m’ont appelé pour une couverture ». Outre les magazines de mode, il dit avoir été invité aussi dans des émissions
de télévision en Russie.
Samuel Yeung a été formé au London College of Fashion en Angleterre et au Central Saint Martins College of Art & Design d’où il a obtenu un post-graduate en Fashion in Innovative Pattern Cutting. Il a aussi travaillé pour des créateurs de renom comme Tristan Webber, Ann-Sophie Back, Allegra Hicks, Jonathan Saunders, Camilla Staerk, ou bien encore Elizabeth Emmanuel. Il a enseigné la mode à l’Université de Maurice ainsi qu’au Shenkar College of Engineering and Design à Tel Aviv. En 2012, il lance à Maurice son premier magazine de mode Luv Xxx après avoir remporté une compétition présidée par Laura Fratti Gucci. Il lance sa marque « Samuel Yeung » qu’il présentera au Blueprint à Singapore.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -