CROYANCES POPULAIRES : Brisons les mythes !

Les croyances populaires sont légion à Maurice. Elles sont tellement ancrées dans la mémoire collective que nous ne nous rendons souvent pas compte qu’elles peuvent ne pas être vraies. Nous avons choisi de partager avec vous quelques mythes plutôt rigolos qui ne sont que les produits de notre imagination.
1. Si vous passez sur l’autoroute à Pont Fer, à proximité d’un fabricant de bière très connu, vous aurez sans doute humé une douce odeur ressemblant fort à de la pomme de terre. Ce qui a sans doute contribué à la croyance selon laquelle la bière est faite à partir de pommes de terre. Eh bien, non ! En général, cette boisson est fabriquée à partir d’eau, de malt (orge germé, puis chauffé) et de houblon.
2. Qui ne s’est jamais délecté d’un bon minn bwi somon au snack du coin ? Figurez-vous que les boîtes de conserves que les Mauriciens ont pris l’habitude d’appeler “saumon” ne contiennent pas de saumons. Les petits poissons que vous y trouverez, accompagnés d’une sauce à la tomate, sont en fait des maquereaux, que l’on peut pêcher à Maurice. Pour le saumon, il vous faudra aller en Europe ou aux États-Unis. Ou alors au supermarché… mais gare à votre porte-monnaie !
3. Le Mauricien moyen a la particularité d’être à la fois médecin, économiste ou ingénieur. Demandez-lui un remède pour n’importe quelle maladie et il vous sortira un antidote que vous n’aurez jamais soupçonné. Les personnes anémiques l’auront sans doute déjà entendu : boire du “malta” contribuerait à augmenter le tôt de sang dans le corps. Ce qui est totalement faux !
4. Autre antidote que l’on utilise à tort et à travers : le lait. On dit qu’il faut donner du lait à boire à une personne qui s’est empoisonnée. Certains vous diront même qu’il ne faut pas lui donner du lait en poudre délayé mais du lait provenant directement de la traite des vaches. Il faut savoir que le lait est loin d’être un antidote. Au contraire, comme il est riche en graisse, il accélère le passage dans le sang de la plupart des poisons. Le lait aggrave le plus souvent les intoxications.
5. Le bomli fait partie intégrante de la culture culinaire mauricienne, au même titre que le poisson salé ou l’ourit sek. D’aucuns prétendent que ce sont des serpents séchés; d’autres n’en mangent pas car ils sont convaincus que le bomli se nourrit de cadavres humains. Il s’agirait plutôt d’un poisson indien qu’on appelle aussi Bombay Duck.
6. Il y a une croyance à Maurice selon laquelle les parents doivent donner de l’eau de pluie à boire aux enfants pour qu’ils commencent à parler très tôt. Or, ceci peut s’avérer dangereux puisque l’eau de pluie non traitée peut contenir des bactéries qu’elle a pu récupérer dans l’air. Par ailleurs, selon les recherches, la qualité de l’eau de pluie dépendrait de l’environnement dans lequel les nuages se sont formés.
7. On a tendance à déformer les mots français ou anglais et à leur donner parfois d’autres significations. C’est le cas du terme lakoklis. Il s’agit du fruit d’un arbre qu’on retrouve souvent en bord de mer, “la coque lisse”. De génération en génération, la coque lisse a été confondue avec la coqueluche, qui est une maladie qui enclenche des crises de toux. C’est ainsi que quelques personnes ont commencé à prétendre qu’attacher ces fruits à une corde et les porter autour du cou pouvait guérir la personne de cette maladie.
8. Certaines croyances populaires prétendent que la taille ou l’espace entre quelques parties du corps aurait un rapport avec la taille du sexe. On dit ainsi que la longueur du majeur, allant des ongles jusqu’à la base du doigt, équivaut à la longueur du pénis en érection. Suivant cette logique, l’homme qui est entré dans le Livre Guinness des records avec ses 34 centimètres, aurait de sacrés longs doigts !
9. Si les planteurs ont peur que les chauves-souris viennent ravager leurs vergers de letchis ou de mangues, d’autres personnes ont une peur bleue que l’animal s’en prend à elles. En effet, la croyance populaire veut que la chauve-souris aime venir se poser sur la tête des personnes ayant de longs cheveux pour s’y mêler. Il paraît que cette croyance est également populaire hors des frontières mauriciennes.

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