CUILLÈRE DE BOIS 2015: La situation chaotique au sein de l’AMVB

C’est bel et bien l’Association mauricienne de Volley-Ball (AMVB) qui s’adjuge pour l’année 2015 la peu reluisante cuillère de bois. Beaucoup d’espoir avait été placé en l’actuel président Fayzal Bundhun qui avait la lourde responsabilité de redresser la barre et de permettre à la discipline de retrouver sa gloire d’antan. Mais il n’en fut rien et force est de constater qu’il n’aura été en fin de compte qu’un pétard mouillé.
L’AMVB est passé à côté de son sujet en 2015 comme c’est le cas depuis bon nombre d’années déjà. Aucun résultat probant à se mettre sous la dent hormis la médaille de bronze obtenue par l’équipe féminine championne de Maurice, Azur SC, à la Coupe des clubs Champions de la Zone 7 à Madagascar. Mais là aussi, le mérite ne revient nullement à la fédération mais à l’entraîneur Guito Lepoigneur et ses joueuses. Comment passer sous silence les prestations calamiteuses de la sélection nationale féminine aux Jeux des Îles de l’Océan Indien (JIOI, 1er-9 août) à La Réunion ? La bande à Lindsay Wilson a, pour rappel, obtenu le bronze sans avoir gagné la moindre rencontre. Sans oublier les choix plus que discutables du coach qui a notamment mis à l’écart une libéro de métier pour la remplacer par une joueuse qui n’avait jamais évolué à ce poste auparavant.
L’on a vu en action une équipe désorganisée et quelconque qui a accroché le bronze par défaut suite au retrait des Réunionnaises et l’exclusion de Myriam Kloster. Etonnamment, l’AMVB a décidé de refaire confiance à Lindsay Wilson alors que celui-ci avait été responsable du fiasco des JIOI de 2007 à Madagascar. Pour quelles obscures raisons, la fédération a-t-elle de nouveau fait confiance à Wilson ? L’AMVB aurait-elle la mémoire courte ? En ce qu’il s’agit des hommes de Melchior Miniopoo, ils se sont aussi adjugé le bronze mais le niveau de la compétition en masculin était beaucoup trop élevé pour qu’ils aspirent à mieux même si ce n’est pas une excuse en soi.
Mauvais timing dans l’arrivée de Chalendar
Tout le monde attendait avec impatience la venue d’un Directeur Technique National (DTN). Mais là aussi, la fédération s’est loupée car le technicien français, Fabrice Chalendar, n’est arrivé au pays que quelques mois avant les JIOI. Évidemment, ce n’est pas un faiseur de miracle et Rome n’a pas été construite en un jour. Il faut du temps mais le temps il n’en avait pas suffisamment pour construire quelque chose de solide et arriva ce qui devait arriver, des contre-performances. Chalendar était plus une roue de secours qu’une solution à vrai dire. Que dire également du niveau des championnats de D1 que ce soit en masculin ou en féminin ! Pitoyable !
Au niveau de la formation, c’est également le désert. Il semble bien que le centre de formation n’existe que sur papier puisque nous n’avons pas encore vu des jeunes talents qu’il a produits pour assurer la relève. Résultat : la plupart des équipes évoluent avec des effectifs vieillissants et le pire, c’est que des quarantenaires ont été rappelés pour venir donner un coup de main à la sélection. Mais Bundhun et ses amis du comité ne voient pas la chose de la même façon visiblement !
Politique de petits copains
Ce n’est un secret pour personne que l’AMVB est en proie à des querelles intestines depuis plusieurs années déjà. Elle est gangrénée par la politique de petits copains prônée par Bundhun et le grand manitou, Kaysee Teeroovengadum! Les cas du Faucon Flacq Camp Ithier VBC (championne de Maurice en masculin) et Goodlands Young Stars VBC (féminin), deux clubs qui ne sont pas en règle, démontrent cet état de faits. L’équipe de Goodlands a été autorisée à bafouer les procédures de transferts pour mettre en place une formation comprenant les sept meilleures joueuses du Curepipe Starlight SC qui avait remporté le titre de championne de Maurice en 2014. Aussi, le duel à distance se poursuit entre les frères Teeroovengadum, le secrétaire général Kaysee et son frère ainé, Bharun, ancien président de l’AMVB qui s’est donné pour mission de sortir le volley-ball du fossé où il se trouve.
Le volley-ball local est plus mal. L’AMVB ne fait rien pour y remédier. Bien au contraire, elle remue le couteau dans la plaie et ne cesse de ternir l’image de la discipline. Fayzal Bundhun et son comité devront en assumer les conséquences tôt ou tard car aucun crime ne demeure impuni ! A bon entendeur…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -