CUREPIPE : Attendre le projet de métro léger avant l’application des recommandations

Se réunissant hier après-midi pour prendre note des grandes lignes de l’Urban Outline Scheme (UOS), le Conseil de Curepipe est d’avis d’attendre la concrétisation du projet de métro léger – qui desservira la Ville Lumière – avant d’appliquer les recommandations de ce projet. Pour Mario Bienvenu, maire de Curepipe, « tout développement sera fait en prenant en considération l’avis des citadins ».
Les conseillers de la Ville Lumière se sont réunis hier après-midi pour une séance spéciale du Conseil afin de prendre note des recommandations de l’Urban Outline Scheme. C’est sur une note positive que s’est achevée cette séance du Conseil, retenant des propositions spécifiques. La première : celle de la création d’un réservoir visant à desservir la ville, en parallèle avec la Central Water Authority (CWA). Mario Bienvenu, maire de Curepipe – ainsi que les conseillers des deux bords politiques –, sont d’avis que la création d’une zone industrielle à Wooton sera favorable à l’image de la ville. Cependant, bien que le souhait d’aller de l’avant avec les projets en ligne avec le plan de réaménagement du territoire urbain était palpable, certaines questions demeurent. « Nous sommes tous d’avis que tous les projets seront favorables pour notre ville. Telle est la vision de ce Conseil. Mais qu’en est-il des fonds au sein de la collectivités locales pour la réalisation des recommandations ? » s’interroge Malini Seewocksing, conseillère du PMSD. Pour Mario Bienvenu, « il est fondamental qu’avant d’aller de l’avant avec n’importe quel projet, nous connaissions le point de vue des Curepipiens ».
Aussi, dit-il, il est préférable d’attendre la réalisation du projet de métro léger avant de procéder à la restructuration du centre ville. Selon le maire de Curepipe, la redéfinition des limites de la ville et la restructuration des zones pourra se faire une fois le projet de métro léger établi. « C’est un projet du gouvernement qui touchera pratiquement toutes les villes. Et avant de revoir les infrastructures majeures du centre de Curepipe, notamment l’emplacement des gares routières Jan Palach Nord et Sud, il serait appréciable d’attendre sa mise en place », dit-il, en appui à une observation d’Ananda Rajoo, du MMM. L’ex-maire mauve de Curepipe a, lors de son intervention, en effet rappelé l’importance d’identifier les contraintes avant l’implémentation de l’Urban Outline Scheme.
La création d’une zone industrielle à Wooton, pour reloger les PMEs opérant dans les zones résidentielles, n’a toutefois pas été écartée. « Pour éviter les contrariétés qu’occasionnent ce type d’activités, il serait préférable que toutes les activités – principalement celles liées aux Metals Industries – soient regroupées dans une zone spécifique loin des quartiers résidentiels », confie Mario Bienvenu. Les conseillers de Curepipe souhaitent également voir l’installation d’un mini-réservoir afin de desservir la ville. L’identification du site ne devrait pas poser problème. Le conseiller Rajoo soutient que cette mesure, qui s’inscrit en droite ligne avec le projet Maurice Île Durable (MID), sera un atout supplémentaire pour la Ville Lumière. « Nous disposons de sept rivières, qui passent par Curepipe. Nous sommes situé dans une région relativement humide. Nous recevons constamment de l’eau. Alors pourquoi ne pas imaginer des moyens pour que nous récupérions toute l’eau que reçoit la ville », a proposé M. Rajoo. Une suggestion favorablement accueillie par les conseillers de la majorité. D’ailleurs, Kritanand Beeharry, conseiller du Ptr, avait présenté une motion en début d’année pour le ramassage d’eau de pluie pour le lavage et l’arrosage. « Nous demandons aux citadins d’éviter le gaspillage d’eau et de récupérer l’eau de pluie. Une action de la municipalité en ce sens serait favorable, du moins pour réduire la dépendance des services municipaux à la Central Water Authority (CWA). La construction d’un barrage à Curepipe pour la collecte d’eau de pluie est un projet à long terme, qui pourrait voir le jour dans au moins une vingtaine d’années », souhaitent les conseillers.
Rappelons que l’UOS est au diapason avec le souhait d’Abu Kasenally, ministre du Logement et des Terres (Ndlr : le 4 avril 2012, un atelier de travail d’une demi-journée sur le Review of Outline Planning Schemes for Municipal Council Areas avait été organisé au Domaine Les Pailles), pour « adopter une tendance plus flexible et pro-active dans la planification de l’utilisation des terres ».

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