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Dans les coulisses de Qui veut gagner des millions ? Un jeu télévisé aux millions de détails

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Dans les coulisses de Qui veut gagner des millions ? Un jeu télévisé aux millions de détails

Les 52 minutes de Qui veut gagner des millions ? diffusées chaque samedi et rediffusées le mercredi sur MBC1 et MBCSat sont très loin du compte des longues heures nécessaires pour l’enregistrement de ce jeu télévisé mondialement connu. À l’occasion du “Spécial Divali”, Happy Frog, le détenteur de la licence pour produire et diffuser l’émission à Maurice, a ouvert les portes des coulisses à Scope pour nous révéler certains détails qui ne se voient pas sur le petit écran.

Il est 10h. De nombreuses personnes attendent déjà dans le hall pour assister à l’enregistrement de Qui veut gagner des millions ? Les hôtesses d’accueil prennent leurs noms et prénoms, récupèrent les téléphones portables et leur font signer la fiche de confidentialité. Après ces formalités, il faut patienter, en attendant que les portes du studio s’ouvrent. Dans un autre espace, à l’écart de toute cette agitation, les six sélectionnés de ce “Spécial Divali” ont complété leur séance de maquillage et de coiffure. Même s’ils veulent faire croire qu’ils sont “cool, relax et surexcités à fouler enfin le plateau”, les échanges demeurent timides.

C’est dans les locaux de la télévision nationale à Moka que le décor du jeu le plus diffusé de toute la planète a été aménagé, plusieurs mois avant la première diffusion, le 11 août, sur MBC 1 et MBCSat. La patience du producteur Vijay Pal Soni a été mise à rude épreuve pour réaliser ce rêve. “L’idée d’avoir ce jeu télévisé à Maurice ne date pas d’hier. Cela fait presque 18 ans que je détiens le permis de l’émission pour la région océan Indien, mais les conditions de Sony Pictures sont énormes. Avec mon équipe de Happy Frog, nous avons eu à remuer ciel et terre pour démontrer qu’il s’agissait d’un projet viable.” C’est chose faite depuis des mois. De quoi lui redonner du sourire. “As it’s the first one in the Indian Ocean and above all things, I’m so proud to be with so much humble people who pulled the resources together to make this dream come true.”

Respect de la charte existante.

Direction le studio, où Santhosh Ganyaiya Kulasekhar, coproducteur et réalisateur du jeu télévisé, a enregistré à ce jour une vingtaine d’émissions, dont une dizaine a déjà été diffusée. Depuis le début de la matinée, une soixantaine de personnes, toutes formées par des Senior Creative et Technical Head de Sony Pictures, s’affairent dans les derniers réglages et ajustements de la logistique. C’est le même procédé avant chaque enregistrement (quatre, chaque week-end). Cela consiste à tester une soixante de points de lumière, le son, les bottes d’éclairage et les huit caméras, dont une grue télescopique de plusieurs mètres. Le format du studio est identique à celui de l’étranger. “Impossible d’avoir l’aval de la maison mère si les critères et les spécificités du plateau et de l’émission ne respectent pas ceux de la charte existante. Il a fallu deux mois pour refaire de A à Z le studio qui abrite le plateau et pour être identique à ce qui se fait ailleurs. En achetant les droits de réalisation de Sony Pictures UK pour la production du jeu télévisé à Maurice, Happy Frog a dû investir dans de nouveaux équipements. Nous avons fourni pour la première fois à la MBC une production en Full HD.” À l’écran, le téléspectateur ne verra jamais le travail effectué par toute l’équipe, des techniciens aux maquilleurs, pour mettre en boîte l’émission Qui veut gagner des millions ?

Ambiance sympathique.

C’est par petits groupes que le public fait son entrée sur le plateau, pour être placé dans les gradins pouvant accueillir jusqu’à quatre-vingt-dix personnes. Chacun reçoit un petit boîtier qui lui permettra de voter quand le candidat demandera le joker “Public”. Dans le studio, la climatisation tourne à plein régime. Le chauffeur de salle arrive et donne les consignes habituelles : à quel moment applaudir, ce qui va se passer au cours de l’émission… Aujourd’hui, ce sera “Spécial Divali”. Sandra Mayotte rejoint à son tour le studio, où des lampes et lumières supplémentaires ont été ajoutées exceptionnellement à la décoration. Dans une ambiance sympathique, et à mille lieux du sérieux et de la tension voulue pour le jeu que l’on remarque à la télévision, elle échange quelques mots avec l’assistance. Finalement, après plusieurs prises de vue de l’ensemble du plateau, l’émission Qui veut gagner des millions ? commence.

Générique. La musique originale associée à la franchise, composée par Keith et Matthew Strachan, fait monter d’un cran la tension. Hormis les cameramen et les techniciens, plus personne ne bouge sur le plateau. La présentatrice accueille Visham (Roche Terre), Sharon (Tamarin), Geeta (Pamplemousses), Jo (Rivière des Anguilles), Sailesh (Petite Rivière) et Lekhvin (Notre Dame), qui prennent place sur leur hot set et enchaînent sur la question de rapidité Fastest Finger First, permettant à un des six candidats de se qualifier. Cette semaine, Sharon sera la première sélectionnée. Soudain, on annonce une pause dans l’enregistrement. Cela permet à certains de reprendre leur souffle car la suite s’annonce trépignant.

Pauses et recadrages.

Tout comme sur les autres plateaux de Qui veut gagner des millions ?, Santhosh Ganyaiya Kulasekhar nous révèle qu’après chaque question de rapidité, “il faut placer, au centre du plateau, les écrans où se trouvent les fameuses questions ainsi que les deux fauteuils. Nous répétons cette opération de montage et de démontage à chaque nouveau candidat”. Une fois que tout est en place, c’est reparti. Les caméras sont pointées au centre sur la présentatrice et la candidate, pendant qu’elles prennent place sur leur siège respectif. Vous serez surpris d’apprendre que les fameuses questions qui mènent au million ne s’enchaînent pas l’une après l’autre.

Chacun des enregistrements de Qui veut gagner des millions ? compte de multiples pauses, des recadrages et des ajustements. De quoi jouer au trouble-fête de cette ambiance pesante, encore bien plus palpable sur le plateau que ce que le téléspectateur ressent devant son petit écran. Néanmoins, loin de déstabiliser la concentration du candidat, c’est une manière de le mettre plus à l’aise sur le plateau.

Rassurez-vous, malgré le stress, la longue durée d’enregistrement et les contraintes et spécificités pour produire ce grand jeu télévisé, tout est vite oublié. Les sourires reviennent dès que les chèques sont remis aux candidats venus tenter l’aventure de ce grand jeu télévisé.