DBM : le taux d’intérêt à l’emprunt passe à 5 %

Le taux d’intérêt à l’emprunt auprès de la Banque de Développement (DBM) a été réduit, passant de 9% à 5% a annoncé hier le ministre de l’Agro-Industrie et de la Sécurité Alimentaire Satish Faugoo lors d’une réunion avec tous les partenaires du secteur de l’élevage porcin. Et ceci dans le cadre du projet de restructuration du secteur porcin (Pig Sector Restructuring Project) qui vient récemment d’être transféré sous la tutelle du ministère, suite à une décision gouvernementale. Auparavant, ce projet était sous la responsabilité de la National Empowerment Foundation (NEF).
Une réunion spéciale a été convoquée dans les locaux du ministère de l’Agro-Industrie et de la Sécurité Alimentaire avec les représentants d’éleveurs, les officiels du ministère de l’Agro-Industrie, les techniciens de l’Agricultural Research & Extension Unit (AREU), les représentants de la DBM, le service vétérinaire, entre autres parties concernées. L’objectif : créer une synergie avec la participation de différents partenaires et instances décisionnelles dont les ministères de l’Industrie, du Commerce et des PME, et fournir la parole aux éleveurs afin qu’ils expriment leurs doléances. 
Satish Faugoo leur a annoncé que le taux d’intérêt à l’emprunt passe de 9% à 5%, compte tenu des difficultés auxquelles les éleveurs sont confrontés. « La conjoncture ?conomique actuelle ne nous permet pas d’appliquer un taux d’int?r?t de 3%. Nous devrons nous aligner sur les donn?es », affirme le ministre Faugoo. Arguant que la même politique s’applique à l’industrie cannière, M. Faugoo rappelle qu’en conséquence de l’épizootie de la peste porcine africaine en 2007, un programme de restructuration du secteur porcin avait été initié par la NEF, avec pour président du comité, Amédée Darga. « Le Pig Relaunching Committee a ?t? institu? pour relancer les activit?s d’?levage porcin. Le gouvernement a fait de son mieux pour accorder son soutien ? ce secteur. L’?levage porcin ayant chut? au plus bas, la relance n’a pas ?t? faite sans probl?mes », déclare Satish Faugoo. Arguant que l’importation n’est pas son souci premier, ce dernier insiste sur la nécessité d’assurer la survie de cette industrie. Dans ce contexte, M. Faugoo met l’accent sur l’importance d’une nouvelle orientation et de la recherche des moyens pour la mise en oeuvre des solutions.
Lors de la deuxième partie de la réunion, les représentants de fédérations d’éleveurs de porcs ont soulevé plusieurs problèmes : importation abusive de la viande porcine, le projet de ferme de La Chaumière, l’absence d’un comité de contrôle, l’absence d’une salle de découpe, la question de reproduction de porcelets, entre autres. Après l’intervention des représentants des éleveurs, le ministre Faugoo se dit conscient que l’importation de viande porcine pose problème. Ainsi, il annonce l’institution d’un comité permanent qui sera appelé à siéger une fois par mois. « Il y a tellement de questions ? ?tre trait?es que ce comit? aura deux champs d’action : g?rer les probl?mes individuels, pour ne pas m?langer les choses, et agir ? travers une instance ?largie, qui regroupera les repr?sentants des diff?rentes institutions, pour se pencher sur ces repr?sentations. Nous voulons un comit? qui pr?conise des solutions en vue de les appliquer », souligne le ministre Faugoo.
Le Senior Technical Adviser au ministère, le Dr Dan Dumur de son côté, affirme être convaincu de pouvoir surmonter les difficultés avec l’aide et la participation de toutes les institutions concernées. Il se prononce à la fois en faveur d’un comité élargi et pour établir une liste prioritaire des problèmes.

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