DÉBUT DE L’EXERCICE DE RELOGEMENT : Des marchands ambulants réclament des conditions « plus humaines » pour opérer

Des conditions plus humaines pour opérer. C’est ce que réclament les marchands ambulants de la capitale, qui ont été sélectionnés pour occuper des étals à Decaen et à l’Immigration. Ce matin, plusieurs d’entre eux se sont rendus sur place pour prendre connaissance des emplacements qui leur ont été alloués, mais ces derniers sont loin d’être satisfaits, réclamant notamment un toit couvert et une meilleure sécurité, notamment en cas d’intempéries.
Il semblerait que les aménagements faits par les autorités pour rendre le site de Decaen opérable ne soient pas totalement au goût des marchands ambulants, qui réclament en premier lieu que le site soit couvert, faisant ainsi le contraste avec d’autres foires à travers l’île. Des marchands interrogés sur place à la mi-journée affirment ne pas être contre le fait d’être régularisés, à condition, selon eux, d’obtenir un site décent. « Nou dakor, nou bizin gaygn ene plas pou travay, mai nou dimane ban condysion plis imin », réclame Dhurman Aktar.
Les colporteurs avaient soulevé des dangers d’inondations car le site de Decaen, à la gare Victoria, serait en fait une « véritable cuvette » lors des grosses averses. « Nous avons déjà subi de lourdes pertes après les inondations de 2013. Nous tentons depuis de nous en sortir et, maintenant, on veut que nous travaillions dans un endroit à risque », fait remarquer une femme.
L’exercice de relogement temporaire des colporteurs a en effet débuté ce matin et prendra fin le 15 mars prochain. Certains d’entre eux sont venus pour inspecter les lieux. En constant la superficie de leur étal, la première question que se posent les marchands ambulants a trait à la cohabitation avec les autres colporteurs. « Si nou mett ene parasol, li risk zen lot marsan-la, ler la la guerre capav lever », craint une femme.
Autre constat : certains allèguent que d’autres futurs occupants auraient travaillé à Port-Louis uniquement pendant le mois de décembre. « Sa fer plis ki 20 an mo travay kot la poste. Zame mone trouve sa bane dimoun-la », affirme un colporteur. Ce dernier affirme d’autre part que certains marchands ambulants, à qui ont été alloués des étals, proviendraient d’autres régions de l’île, ce qui serait contraire aux règlements fixés par la municipalité à l’effet que seuls les marchands ambulants de la capitale seront recasés à Decaen et Immigration. Pour arriver à tromper les autorités, certains auraient eu recours à des ruses, notamment en produisant une facture d’électricité ou d’eau d’une adresse de Port-Louis alors qu’ils résideraient ailleurs. Autres questions que se posent les occupants : où garer leur véhicule pour l’embarquement et le débarquement de leurs articles ?

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