DÉCATHLON : Guillaume Thierry, S.O.S. sponsor

Médaillé de bronze le mois dernier à Nice aux Jeux de la Francophonie, le décathlonien Guillaume Thierry rempile pour une nouvelle saison dont le point d’orgue sera les Jeux du Commonwealth et les championnats d’Afrique. S’il se sent toujours d’âme à relever des défis, son choix de repartir à l’assaut est tourmenté par l’incertitude liée à son avenir. En tant que nouveau père de famille, il avoue manquer de ressources pour subvenir aux besoins des siens. Il lance un appel aux sponsors…
Universitaire et détenant déjà un degree en Management et un master en Human Resource, il tient pourtant son destin entre ses mains. Mais pourquoi alors demander de l’aide ? « Effectivement, j’aurais pu me trouver un emploi convenable et faire vivre décemment ma famille. Mais si j’ai décidé de continuer dans le sport de haut niveau, c’est parce que j’adore ce que je fais et que je ne peux m’en passer, ayant encore plein de choses à accomplir avant de raccrocher. C’est très difficile d’arrêter. Je vais donc continuer pour une année encore et peut-être jusqu’en 2015 pour les 9es Jeux des îles. Je voudrais pouvoir m’entraîner en toute quiétude sans avoir vraiment de soucis financiers », explique-t-il.
Il y a environ trois ans, il était employé à Floréal Knitwear, une filière de Ciel Group. Mais ça n’avait pas duré longtemps, puisqu’il a dû au final abandonner en constatant que son niveau au décathlon avait commencé à chuter. Les exigences professionnelles qu’il remplissait durant la journée n’étaient pas compatibles avec celles requises dans la pratique du sport de haut niveau. « Le décathlon est une épreuve à plein temps. Il n’y a pas de demi-mesure. On doit se donner à fond pour réussir. Autrement, ça ne vaut pas la peine. Quand j’ai commencé à régresser, ça m’a stressé terriblement. Je suis allé voir un médecin qui m’a dit que je faisais trop de choses à la fois. À l’époque j’étudiais à l’université, je travaillais et m’entraînais. C’était trop. Alors, j’ai opté pour le sport et finir mes études. Mais maintenant, je ne peux plus penser qu’à moi. J’ai une famille à ma charge et donc plus de responsabilités à assumer et plus de choses à prendre en considération. »

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