DÉCÈS D’IQBAL TOOFANY : L’hôpital Victoria pas en possession du dossier médical

Lors des travaux de l’enquête judiciaire dans le cadre de décès d’Iqbal Toofany en détention policière prévus pour aujourd’hui, deux officiers de l’hôpital Victoria ont été convoqués pour produire le dossier médical et les enregistrements vidéos de l’hôpital le jour où celui-ci y avait été emmené. Il en ressort que la “casualty card” d’Iqbal Toofany avait été remise à un officier de police et que concernant les enregistrements vidéos, l’officier convoqué devait indiquer que tout enregistrement est détruit automatiquement après cinq jours.
L’enquête judiciaire instituée par le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) pour faire la lumière sur les circonstances entourant le décès d’Iqbal Toofany s’est poursuivie ce matin devant le tribunal de Bambous. Deux officiers de l’hôpital Victoria ont été appelés à la barre des témoins, dont l’Acting Senior Health Records Clerk de l’hôpital Victoria, Leckram Gobhin, qui avait été mandé par le surintendant de l’hôpital Victoria pour produire le dossier médical d’Iqbal Toofany, qui avait été transporté à l’hôpital Victoria dans la matinée du 2 mars. Interrogé par Me Roshan Santokee, du bureau du DPP, le témoin a déclaré que la “casualty card” d’Iqbal Toofany avait été remise à un officier de police par une infirmière en charge dans l’après-midi du 2 mars. L’officier n’a produit que les registres de l’hôpital à cette date. Me Santokee lui demandant la raison pour laquelle ces documents originaux avaient été remis à un officier de police, l’officier n’a pas su quoi répondre.
Dans un deuxième temps, un officier des services administratifs de l’hôpital, Jayshree Chuckoree, convoquée pour produire les enregistrements vidéos de l’hôpital Victoria du 2 mars, devait indiquer que tout enregistrement vidéo stocké à l’Accident and Emergency Unit de l’hôpital est automatiquement détruit après cinq jours. Dans ce cas précis, les enregistrements vidéos demandés avaient été détruits le 7 mars. À une question de Me Santokee, Jayshree Chuckoree a déclaré qu’un enquêteur du Cental CID avait pris contact avec l’hôpital pour obtenir les enregistrements vidéos le 11 mars et que l’enquêteur qui les avait visionnés n’avait rien trouvé.
De son côté, Me Erickson Mooneeapillay, avocat représentant la famille Toofany, a soutenu qu’il avait comparé les documents originaux et les copies des Diary book et Occurence book fourni par le chef inspecteur Roshan Kokil, avançant qu’il y manquait des dates. L’homme de loi a suggéré que la Cour fasse une demande pour que le commissaire de police délègue un officier qui pourrait fournir les enregistrements vidéos des caméras de surveillance situées à la jonction de Cascavelle Road, du 1er mars à 22 h jusqu’à 11 h le lendemain. Les travaux reprendront mardi prochain avec la poursuite de l’audition du chef inspecteur Roshan Kokil.
Par ailleurs, le père d’Iqbal Toofany, très remonté après les révélations d’aujourd’hui, n’a pu cacher sa détresse dans l’enceinte du tribunal à la fin de la séance. « Bizin gagn eklersisman. Ki kalite travay pe fer ? Si arriv kiksoz pa nou ki pou pran responsabilite. Pa pou cav met kal. Si inn pran inn garde, bizin retourne. Premye minis ti dir bizin met tou lor latab. Tou bizin kler. Lapolis bizin pran so responsabilite. Pa vinn blam fami ek avoka ! » s’est-il insurgé.

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