Alors que l’on se dirige, dans deux ans, vers la tenue d’un nouvel examen national au secondaire, à savoir à la fin de la troisième année scolaire, le secondaire privé s’attaque à la faible performance des apprenants. Dans ce contexte, trois experts étrangers, venus de l’Inde et du Pakistan, animent depuis hier un séminaire de deux jours sur le sujet à l’intention des enseignants et des chefs d’établissements des collèges privés.
La Continuous Professional Development Division au ministère de l’Éducation, annoncée par la ministre hier, fonctionnera indépendamment du MIE.
L’initiative de ce séminaire revient à la Managers of Private Secondary Schools Union (MPSSU), dont les collèges membres sont les plus touchés par ce déclin dans la performance académique des apprenants en raison « du niveau très faible de leurs élèves dès leur arrivée au secondaire ».
À l’ouverture du séminaire hier à l’auditorium du MGI, Houmayoun Soobadar et Ramparsad Mungar, respectivement président et secrétaire de la MPSSU, ont fait part dans leur discours de leur souhait que tous les “stakeholders” du secondaire « mettent leurs efforts en commun pour renverser la tendance dans l’intérêt des apprenants mais aussi du pays ». Selon eux, la formation régulière des enseignants est « un élément clé » dans la stratégie de la MPSSU de rehausser la performance des élèves. « L’organisation de ce séminaire is our contribution to the improvement of Education », disent-ils.
Il y a eu plusieurs différends entre le ministère de l’Éducation et cette association des managers au sujet de la mise en œuvre du “Nine-Year Schooling”, mais les dirigeants de la MPSSU ont affirmé, en présence de la ministre de l’Éducation, que cette association collaborera avec son ministère « to find ways and means to improve the quality of education although our views may differ ».
Leela Devi Dookun a elle aussi évoqué les changements rapides dans la société et qui se répercutent sur la vie des apprenants et sur celle de l’école. D’où l’évolution nécessaire du système éducatif pour s’adapter aux changements et répondre aux nouveaux besoins des élèves. La ministre a insisté sur la nécessité « d’une adaptation des enseignants aux changements rapides ». Elle ajoute être d’avis qu’il est important de leur donner les outils nécessaires, tels des formations. « Teaching has become a learning profession and we will stress on training », a dit la ministre, qui a confirmé la décision de son ministère de mettre en place son propre système de formation continue indépendamment de ce que fait le MIE. « Apart from the MIE we are coming forward with our proper Continuous Professional Development Division and it will be an important feature of the education system », a-t-elle dit. Et d’ajouter : « We want teachers to collaborate with each other and to share their experiences and their practices and this CPD will give them this platform. »
Les trois conférenciers du séminaire sont le Pr Jyotsna Vijapurkar, le Pr Razia Patel et Ali Saeed, dont les exposés porteront sur « Cognitive and Affective Scafffolding »; « The role of Teachers in the inquiry classroom »; « Pedagogy of less able students »; « Effective communication & learning »; « Total quality Management in Education »; « The Art of presenting skills (Teaching Pedagogy) » et « Effective Pedagogical approach for maths & Science Educators ».
Entente retrouvée
On aura noté hier à travers les discours des dirigeants de la MPSSU et celui de la ministre que c’est l’entente retrouvée entre le secondaire privé et le ministère de l’Éducation. En effet, à plusieurs reprises ces dernières années, et jusqu’à tout récemment, des managers des collèges privés ont été très critiques envers le ministère de l’Éducation en raison de l’absence de discussions sur des décisions prises concernant directement leur secteur, allant même jusqu’à se demander si le partenariat Privé-État tenait toujours car les autorités « ignoraient » leur secteur. Leela Devi Dookun en a profité pour leur répondre. « The partership between Private and the Ministry of Education is a strong one and will continue. The private sector is a priviledged partner and this collaboration will continue for years to come », a affirmé la ministre.