DÉCOUVERTES LE NÉPAL: Une randonnée fascinante

Les photos du voyage du photographe Brahms Mahadea au Népal en 2009 a récemment fait l’objet d’une exposition intitulée La traversée de Lukla aux pieds d’Everest. Une exposition qui avait pour objet de raconter le parcours de 83 km du photographe, de Lukla jusqu’aux pieds de la plus haute montagne du monde, l’Everest, en passant par des villages aux modes de vie très particuliers et fascinants, l’atmosphère paisible des hauteurs, la rencontre avec le peuple Sherpa et les porteurs et des vues panoramiques sur la chaîne de l’Himalaya. Le photographe a rapporté des clichés saisissants qu’il a proposés au public du 19 au 25 novembre au Musée nationale, à Port-Louis. En voici quelques-uns.
Katmandou, la capitale du Népal recèle des temples, des monuments historiques et des villages immémoriaux. «  On y trouve des villages datant de 11 siècles, dont Bhaktipur et Lalitpur», dit Brahms Mahadea. Dans le centre-ville, les rues sont étroites et piétons, rickshaws (véhicule à trois roues est pratique et peu coûteux pour se déplacer sur de courtes distances dans les rues étroites et populeuses), motocyclettes et autres véhicules ainsi que des vaches, se disputent l’espace exigu. Thamel, quartier touristique et commercial de Katmandou, est plutôt moderne. Le centre abrite hôtels, restaurants, cafés, boutiques en tout genre.
Pour le photographe Brahms Mahadea, le trekking (randonnée à pied dans une région montagneuse) commence à Lukla, village sherpa où est aménagé un petit aéroport accueillant les vols en provenance de Katmandou. De là, un sentier conduit à Monzo, puis à Phakding et Namche. Namche est l’un des bourgs commerciaux et touristiques les plus importants de la région. Tout au long du parcours vers le Mont Everest, de nombreuses occasions pour s’arrêter: le Namche Bazar pour son artisanat riche et varié, ses tapis tibétains, ses bijoux, ses vêtements en laine…
De Lukla jusqu’au Mont Everest, il va parcourir une quarantaine de kilomètres où il traversera des paysages variés, rencontrera des habitants des villages, des porteurs. Porter sur le dos de la marchandise pour les boutiques et restaurants ou les effets personnels et matériels des trekkers constitue le principal métier des hommes de la région himalayenne. Même lourdement chargés — 30 à 45 kg sur le dos—, ils sont souriants et se laissent photographier. Dans les villages accrochés à flanc de montagne ou nichés au creux des hautes vallées, le mode de vie contraste avec l’agitation de la capitale. Plus on s’élève en altitude, plus l’habitat devient austère, plus les conditions de vie s’avèrent difficiles.
Dans la plupart des villages, la population se nourrit de ce que la terre lui offre. «Les Népalais, surtout les Tibétains, consomment beaucoup de légumes, de haricots et de fruits et pas du tout de chair animale. Là-bas, le lait est rare et le poisson inexistant». À part le thé et les tisanes, l’une des boissons principalement consommée est le jus de margoze. « Une fois le légume râpé, ils en extraient le jus, y ajoutent du jus de limon et un peu d’eau. L’espérance de vie au Népal varient entre 80-90 ans», dit-il.
La population montagnarde fait confiance à la nature et l’utilise pour se soigner. L’un des villages possède une clinique de médecine douce où l’on recourt à la phytothérapie et l’acupuncture, ou encore à la méthode énergétique (imposition des mains). Les modes de vie traditionnels prédominent partout, même dans les villages tibétains. Le soir, les habitants se réunissent pour animer des fêtes avec de la musique et des danses traditionnelles.
Le coût de la vie est relativement bas au Népal. Il est donc possible d’y séjourner avec un budget tout à fait raisonnable dans une guest house. «Mais il faudra s’habituer à la nourriture. Dans les guest-houses, le déjeuner et dîner sont principalement composés de riz, pomme de terre, carottes et soupe de lentilles. Quant au petit déjeuner, le client a droit à un thé sans lait, au gingembre et poudre de bétel», dit-il. Au Népal, la religion joue un rôle capitale. Le pays constitue un point de jonction entre l’Inde hindouiste et le Tibet bouddhiste. À Katmandou, bouddhistes tibétains et hindous népalais prient souvent dans les mêmes temples.
Sans guide, le parcours qui mène au haut des montagnes est très pénible et long pour le marcheur étranger, les indications étant inexistantes. «Probablement pour ne pas décourager les marcheurs», nous dit le photographe. Les circuits de trekking empruntent les sentiers reliant les uns aux autres les petits villages blottis aux creux des hautes vallées, traversent rivières, et hauts cols pour rejoindre enfin les vastes étendues du Grand Himalaya. Plus haut, le randonneur débouche dans un monde essentiellement minéral dominé par la roche, les glaciers et les neiges éternelles. Partie en totale autonomie, Brahms Mahadea a bouclé 83 km de marche en 5 jours (aller-retour). Un trekking fabuleux dans l’Himalaya comme en témoignent les photos prises durant 16 jours dans cette région magnifique.

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