DEMANDE D’EXTRADITION : Les mandats d’arrêt contre Soornack étendus jusqu’au 7 juin

Nandanee Soornack, qui est entendue en Cour d’appel de Pologne pour contester son extradition d’Italie, fait face à quatre charges provisoires devant la cour de Port-Louis pour des délits de blanchiment d’argent et complot allégué dans l’affaire Roches-Noires. Lors de l’appel de l’affaire ce matin, le Sergent Pultoo du Central Criminal Investigation Department (CCID) est venu indiquer que les procédures d’extradition sont toujours en cours. Les mandats d’arrêt émis contre elle ont été étendus jusqu’au 7 juin.
Nandanee Soornack, arrêtée en Italie le jeudi 16 avril 2015 avant d’être assignée à résidence après avoir été traduite en Cour de Justice de Parme, se retrouve devant la Cour d’appel de Bologne dans le cadre des procédures de contestation de son extradition d’Italie. Cette dernière, qui avait fui le pays à la suite des dernières élections générales en 2014, avait été rattrapée par la justice pour sa proximité avec l’ex-PM Navin Ramgoolam. Elle fait l’objet de quatre charges provisoires en Cour de Port-Louis, soit blanchiment d’argent dans l’affaire Dufry/Frydu, l’achat d’une maison à Floréal et pour complot dans l’affaire Roches-Noires. Lors de l’appel de l’affaire ce matin devant la magistrate Adila Hamuth, le Sergent Pultoo du CCID est venu apporter des éclaircissements sur la situation concernant l’extradition de Nandanee Soornack. Il a expliqué à la magistrate Hamuth que les procédures d’extradition sont toujours en cours et que l’appel devant la Cour de Bologne a été ajourné au 27 mars. De ce fait, la magistrate n’a eu d’autre choix que de renvoyer l’affaire pour le 7 juin, en attendant la prise de position des différentes parties dans cette affaire après la comparution de Nandanee Soornack en Italie. Les mandats d’arrêts ont ainsi été étendus jusqu’au 7 juin.
Pour rappel, dans un jugement rendu le 23 avril 2015, la magistrate Adila Hamuth avait rejeté la demande de révocation des mandats d’arrêt contre Nandanee Soornack, formulée par son homme de loi, Me Yahia Nazroo. L’avocat soutenait que la police a abusé des procédures de la cour pour avoir demandé qu’un mandat d’arrêt soit émis contre Nandanee Soornack sur le territoire mauricien alors qu’elle ne s’y trouve pas. La magistrate n’était pas du même avis, soutenant que les mandats d’arrêt « ne devraient pas être révoqués à ce stade ». Elle avait toutefois précisé, dans son Ruling, que les mandats d’arrêt émis par la cour de Port-Louis peuvent être exécutés uniquement à Maurice, rappelant que leur émission a été faite suivant les dispositions de la loi sous l’article 4 de la District and Intermediate Courts (Criminal Jurisdiction) Act de 1888.
Pour contester son extradition, la patronne d’Airway Coffee avait avancé notamment comme argument devant le Full Bench de la Cour d’appel de Bologne qu’elle dit craindre pour sa fille de six ans, l’unique héritière, soutient-elle, de la fortune de la dynastie Ramgoolam.
A noter que lors de la reprise du procès en appel à Bologne le 27 avril, lors de laquelle la cour s’exprimera sur la demande d’extradition par l’État mauricien, les documents soumis par l’Attorney General Ravi Yerrigadoo seront utilisés. Ce dernier a fait le déplacement en Italie dans le cadre de cette affaire pour avancer les raisons de la demande d’extradition formulée par l’État mauricien.

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