Depuis la démission de Purbhoo en février : le Tribunal Arbitral du Sport en panne

  • Des dossiers en suspens, dans l’attente que le MJS nomme son remplaçant

Le Tribunal Arbitral du Sports (TAS) est en panne depuis plusieurs mois, serait-on tenté d’affirmer, depuis la démission d’un de ses membres, nommément Mahen Purbhoo, le 5 février dernier. Sinon comment expliquer qu’aucune décision n’a été prise jusqu’ici, sur certains dossiers, d’où la colère de ceux concernés par cette situation.

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Selon nos informations, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint, n’aurait toujours pas nommé de remplaçant. Ce comité susceptible de trancher sur des conflits sportifs, se retrouverait ainsi dans l’incapacité de prendre des décisions, n’étant pas conforme selon les dispositions mêmes du Sports Act 2016. Week-End a pris contact avec l’attaché de presse du ministre Toussaint, Fabien Hector, hier, mais il a déclaré qu’il n’était pas en mesure de nous donner les informations nécessaires, ses tentatives pour contacter la personne concernée, s’étant avérée vaine.

Pourquoi le MJS n’a-t-il toujours pas nommé le remplaçant de Mahen Purbhoo au sein du TAS et ce, plusieurs mois après sa démission ? C’est la question que l’on se pose après avoir été informé de la situation. Car selon les règlements en vigueur, notamment la Section 45 (1) (a) (i) (ii) (iii) du Sports Act, le TAS devrait être constitué de trois membres pour être en mesure de fonctionner.

À commencer par un président, membre du barreau (avocat ou magistrat) n’ayant pas moins de 10 années de service et nommé par le ministre de la Jeunesse et des Sports en consultation avec le ministre de la Justice. Le ministre devait, en deuxième lieu, nommer un offi cier de son ministère, ayant les compétences techniques nécessaires en matière sportive, pour siéger sur ce comité. Ce qui avait été le cas pour Mahen Purbhoo, ancien Senior Sports Officer, nommé par l’ancien ministre Devanand Ritoo, en décembre 2014, confi rmé ensuite en 2015 malgré les changements au ministère avec l’arrivée du gouvernement Lepep à la tête du pays. Quant au dernier membre, il revient au Comité olympique mauricien (COM) de le nommer, ayant également une bonne compétence en matière sportive. Ainsi, avec le départ de Mahen Purbhoo, il est donc compris que le TAS n’est plus en mesure de fonctionner si on s’en tient à la Section 45 du Sports Act.

Pas professionnel

De par la situation qui prévaut depuis plusieurs mois, nous apprenons que plusieurs dossiers sont en souffrance au TAS. À tel point que des dirigeants s’en sont même plaints à Week-End, par rapport à ce manque de professionnalisme qui leur cause, disent-ils, d’énormes inconvénients, notamment une perte de temps. « Ce qui agace, c’est qu’on se dérange à chaque fois pour aller au TAS et qu’on se retrouve toujours avec le même discours : Revenez dans deux mois ! Ou encore : Malheureusement, le MJS n’a encore nommé le remplaçant de Mahen Purbhoo ! Tout cela n’est pas professionnel », déplore-t-on. Ce qui est sûre, c’est que le MJS ne facilite en rien ceux qui sont en conflit sportif pour une raison quelconque au sein de leurs fédérations.

Bien au contraire, à travers le nonfonctionnement du TAS, c’est tout un système qui est pénalisé et qui gêne aussi le bon fonctionnement d’une discipline sportive. « Ce n’est guère évident de continuer à faire un va-et-vient incessant vers le TAS sans que le MJS ne juge lui, utile et surtout important de prendre, une bonne fois pour toute, la décision voulue », fait-on ressortir.

Dans les milieux concernés, on arrive difficilement à comprendre la posture du MJS sur ce dossier et surtout l’absence de réaction du ministre Stephan Toussaint à nommer un membre pour compléter la composition du TAS, comme l’exige le Sports Act 2016. Nombreux sontils qui estiment qu’il est grand temps que ceux concernés, commencent par assumer leurs responsabilités et surtout veiller à respecter euxmêmes, le Sports Act 2016, une loi sportive votée et approuvée par ce même gouvernement Lepep !

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