Détention à Beau-Bassin: Peroumal Veeren se plaint de sa détention

Le caïd Peroumal Veeren, qui suite à une demande logée en Cour suprême avait, en octobre dernier, obtenu l’assurance du commissaire des prisons qu’il bénéficiera des mêmes facilités accordées aux prisonniers, soutient que le commissaire des prisons « me prive de mes droits fondamentaux ».

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L’affaire a été appelée hier devant le chef juge. Dans un affidavit en réponse à celui logé par le commissaire des prisons, Vinod Appadoo, qui nie les faits, le prisonnier maintient que sa détention à la Pirates Unit est « une violation de la loi » et évoque « une mesure punitive ». Il souligne : « My transfer to the Pirates Unit is most unwarranted and an abuse of the said provision of the law. »

Dans une lettre, le commissaire des prisons avait fait savoir que, depuis le 24 octobre 2017, Peroumal Veeren « n’était plus isolé » et qu’il avait été transféré dans une autre cellule avec trois autres détenus. La prison avait aussi pris l’engagement de rétablir les facilités qui sont normalement accordées aux prisonniers, notamment un repas diététique spécifique et un moment pour la prière. Or, quatre mois après, Peroumal Veeren revient à la charge pour un « non-respect » de ces conditions, accusant le commissaire des prisons de « ne pas avoir pris de mesure pour faire respecter ses droits ».

Dans l’affidavit juré hier, Peroumal Veeren explique qu’il avait déposé devant la Commission d’enquête sur la drogue et qu’il avait dénoncé des pratiques « illégales » du surintendant de prison Lindsay Paul. «

The said Lindsay Paul who has a grudge against me and has accused me as a ring leadersatontheRiskAssessmentCommit- tee as the officer in charge of indulgence at the Prison », dit-il. Il estime que la décision de le transférer à la Pirates Unit est « arbi- traire », « biased » et que « such sanction has been imposed upon me as a punitive measure in retaliation to my qualms of inhuman treatment afforded to detainees ».

Peeroomal Veeren reproche aussi au commissaire des prisons de ne pas avoir mis sur pied un Board of Visitors pour se pencher sur son cas. Dans son premier affidavit, rédigé par Me Pazhany Ran- gasamy, Peroumal Veeren explique que le 31 mars 2017, suite à une fouille à la prison de Beau-Bassin lors de laquelle un téléphone portable avait été retrouvé en possession d’un autre détenu, il avait été le seul à être transféré en isolement à l’ex-prison destinée aux pirates somaliens. Il souligne qu’il a été « le seul Mauricien » à avoir été transféré dans cette prison et que ses droits constitutionnels « n’ont pas été respectés ». Il a aussi évoqué une “arbitrary deprivation” de ses privilèges, soulignant le fait qu’il avait subi un « traumatisme » après le traitement qui lui avait été accordé à l’ex-Pirate Wing.

Dans sa demande, Peroumal Veeren a aussi réclamé qu’il puisse bénéficier des mêmes facilités que celles accordées aux autres détenus. Il s’agit du droit de pratiquer des activités physiques dans le Day Care Centre, de l’accès au temple et de la possibilité d’assister à des sessions de prière avec d’autres prisonniers, de même que de pouvoir contacter ses proches, d’avoir droit à un repas spécial car étant diabétique, d’avoir les journaux quotidiennement, de pouvoir faire des études et d’effectuer des travaux de réhabilitation dans le Tailor Shop.

Il fait ressortir qu’il n’a pas non plus accès aux mêmes facilités de gym que les autres détenus et que, depuis son transfert à la Pirates Unit, il n’a pas eu l’occasion d’aller dans un temple tamoul. « I would like to enjoy other facilities provided at the alleged gym and also be offered counselling on drugs prevention programme », sou- ligne-t-il dans son affidavit.

Peroumal Veeren soutient ne pas avoir d’aliment adéquat et que les facilités ne lui sont pas données pour poursuivre ses études. « I request the Respondent to give proper instructions to the officer in charge to allow my brother in law to provide me the books and materials for me to be able to pursue my GCE A level », dit-il. Le représentant légal du commissaire des prisons a demandé un renvoi pour répondre à l’affi- davit de Peroumal Veeren. L’affaire sera de nouveau appelée le 26 mars.

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