DIBOUTE, KOZE : “Tou zako protez enn sel montagn : Montagn Moris !”

Il est trop facile de blâmer les autres. Avant tout, il faut voir ce que moi je fais pour une île Maurice meilleure dont l’émergence dépend d’abord de soi, de chacun de nous. C’est nous qui bâtissons notre pays. Il est tel qu’il est “à cause de nous” ou “grâce à nous” ! Car nous avons tous le pouvoir et le devoir de changer notre pays et de le rendre meilleur. Pour construire une île Maurice meilleure :
1.     Bannissons le mot “race” car c’est l’origine du mot “racisme”. Maurice brandit le slogan “Pays arc-en-ciel”, ce qui est vrai pour la composition ethnique de notre peuple et c’est magnifique, mais trop souvent cette image n’est là que pour épater les touristes ou pour nous rassurer car nous ne faisons que tolérer les autres et non pas vivre avec eux. Apprenons à nous enrichir de nos différences et promouvons davantage le métissage de notre peuple. Allons vers une île Maurice où on arrêtera de se sentir obligé de revendiquer son appartenance à une seule communauté. “Enn sel lepep !”
2.     Changeons notre conception de la politique. Le politicien doit être au service du peuple et non le contraire ! Impliquons-nous dans la vie politique de notre pays. La “méritocratie” ne doit plus être un vain mot. Nous avons tous marre de la politique des petits copains, des classifications ethniques, des magouilles, des alliances faites et défaites, de tous ces scandales quotidiens. Faisons le politicien abusif trembler et sentir la force grandissante du peuple. Construisons cette troisième force politique; il faut du sang neuf ! “Lev pake ale !”
3.     Soyons un peuple actif et non passif ! Combien de combats et de marches pacifiques y a-t-il eu depuis quelques années pour dénoncer des injustices ou pour revendiquer nos droits ? Mais combien d’entre nous sommes descendus dans les rues, avons appelé les autorités concernées ou avons écrit dans la presse pour nous exprimer ? Arrêtons d’être égoïstes, indifférents au malheur des autres ou arrêtons de nous laisser faire, de nous laisser marcher dessus… Seule une mobilisation générale fera la différence. “Leve do mo pep !”
4.     Changeons notre regard sur la femme : Que l’homme change son regard sur la femme, qu’il la respecte, qu’il la valorise et qu’il lui donne enfin la place qui lui est due. Mais que la femme change d’abord son regard sur elle-même. Qu’elle arrête de se dévaloriser et d’accepter les humiliations, qu’elle se mette debout et revendique sa place à la maison, au travail, dans la société, dans la sphère politique… “Diboute fam !”
5.     Concrétisons le concept “Maurice Île Durable” sinon il ne restera qu’un énième vain mot… La protection de l’environnement est le cadet des soucis de beaucoup de personnes. Arrêtons de balancer nos ordures par la fenêtre des voitures et des autobus, de salir nos plages et nos rues, de polluer nos eaux, de piller notre lagon et nos forêts… Apprenons à trier nos déchets, optons pour le compostage à la maison et le recyclage, encourageons les ONG écolos. “Met prop partou !”
Aucun pays n’est parfait, mais nous devons tous travailler pour rendre le nôtre meilleur. Tout dépend de la façon dont nous percevons les choses. “Aret plegne mo kamarad…” Moi, j’aime mon pays, j’aime ma patrie ! Je suis fière d’être Mauricienne ! Pour rien au monde, je ne voudrais quitter Maurice. Trop de Mauriciens sont persuadés que l’herbe est plus verte ailleurs… Combien sont ceux qui ont émigré et qui sont heureux ? Je crois en une île Maurice meilleure si nous arrêtons de jouer aux victimes, si nous aidons les vraies victimes, si chacun de nous s’y met, si tou zako protez enn sel montagn : Montagn Moris ! Pour une île Maurice meilleure, il y va de moi, il y va de toi !

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