Diocèse anglican : Élection du nouvel évêque le samedi 30

Plusieurs candidatures reçues, trois tours d’élection et l’heureux élu doit avoir la majorité absolue des voix

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Mgr Ernest reçu en audience par le pape mercredi dernier

Deux mois après le départ de Mgr Ian Ernest pour Rome où il occupe des fonctions de haut niveau, le Collège électoral anglican – comprenant une cinquantaine de personnes – élira le samedi 30 novembre, le futur évêque du diocèse anglican. On laisse entendre qu’il y a plusieurs candidats en lice mais on ne veut pas en révéler le nombre. Soulignons que cette élection est ouverte aux prêtres des différents diocèses faisant partie de la Province anglicane de l’océan Indien. Et de ce fait, il n’est pas impossible qu’un étranger soit élu à ce poste.

Selon la Constitution du diocèse anglican, l’élection se déroule en trois tours comme suit : pour la première étape, chaque électeur doit voter obligatoirement pour trois personnes et il y aura trois élus à la fi n du premier tour ; le deuxième tour vise à réduire le nombre à deux et il y a deux votes par électeur. Tandis que le troisième tour sera décisif avec l’élection de celui qui sera évêque.

« Celui qui sort en premier doit avoir la majorité absolue, c’est-à-dire qu’il devra obtenir plus de 50% de voix et cette exigence a son importance. En obtenant une majorité absolue, la personne sait que son élection fait l’unanimité et assumera alors ses fonctions d’évêque avec confiance et assurance », explique John Leung Yin Ko, chancelier du diocèse anglican et qui a été nommé commissaire pour les élections du 30 novembre. Mais au cas où celui qui sortirait en premier n’a pas la majorité absolue des voix, il reviendra à l’archevêque de l’océan Indien, après consultations avec la Chambre des évêques, de prendre une décision. Il y a deux options, soit la tenue d’une nouvelle élection, soit confier la charge épiscopale du diocèse de Maurice à un évêque en service ailleurs. Des aînés de l’Église anglicane nous racontent qu’il n’y avait pas eu de consensus lors d’une élection dans les années 70, et les responsables de la Communion anglicane avaient alors confié la fonction à un évêque anglais, à savoir Mgr Trevor Huddleston. Celui-ci a été Bishop of Mauritius de 1978 à 1983. Il n’y aurait pas eu non plus de consensus au sein du Collège électoral pour l’élection au successeur de Mgr Huddleston. Et par la suite, l’archevêque de la Province de l’océan Indien de l’époque avait nommé Rev Rex Donat en 1984 comme évêque de Maurice.

Cette prochaine journée électorale au sein du Diocèse anglican se déroulera à l’église Saint Clément à Curepipe sous la présidence de Mgr Jamens Wong, l’archevêque de la Province anglicane de l’océan Indien. Et s’il n’est pas présent, il nommera un représentant. Une célébration eucharistique est prévue avant ces élections. « Il y a quelques jours, nous avons rassemblé les électeurs pour une retraite afin de prier pour cette élection et pour leur communiquer le processus et les règlements de ce scrutin. Nous avons insisté sur le principe de confidentialité. Que le choix du Collège électoral soit dirigé par le Saint-Esprit et qu’il y ait un ton consensuel pour celui qui sortira en premier », souhaite John Leung Yin Ko.

Par ailleurs, durant la semaine écoulée à Rome, Mgr Ian Ernest est entré officiellement dans ses deux nouvelles fonctions en tant que nouvel archevêque directeur du Centre anglican de Rome, et représentant de la Communion anglicane auprès du Saint-Siège. Dans ce contexte, ce dernier et Justin Welby, l’archevêque de Canterbury et primat de la Communion anglicane, ont été reçus en audience par le pape François mercredi dernier. Au cours de ces « entretiens amicaux », le pape et les deux responsables anglicans ont évoqué la condition des chrétiens dans le monde et certaines situations de crise, tels la réalité du Soudan du Sud. Le pape et l’archevêque de Canterbury ont confirmé leur intention de se rendre ensemble en visite dans cette région si la situation politique dans le pays permet la constitution d’un gouvernement transitoire d’unité nationale, dans un délai de 100 jours, suite à l’accord signé ces derniers jours à Entebbe, en Ouganda.

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