DISPUTE À UNE STATION D’ESSENCE : Accusé d’agression, un automobiliste acquitté

La magistrate Padmini Mauree a acquitté un automobiliste poursuivi pour agression d’un autre usager de la route. Le délit allégué aurait été commis à une station d’essence. Pour la magistrate, la poursuite a pêché au niveau des preuves à charge.
Le plaignant affirme qu’il s’est présenté à la police de l’hôpital de Souillac, muni d’une Police Form 58, le 28 avril 2012. Il avait une petite blessure à son avant-bras gauche. Lors de son contre-interrogatoire, l’officier qui a mené l’enquête a indiqué que la présumée victime a donné une déclaration à la police de l’hôpital le 3 mai après en avoir consigné une première le 28 avril à 20 h 30, après s’être rendue au poste de police durant la même soirée pour donner une première déclaration à 20 h 02.
Selon ce qu’il a indiqué, l’incident aurait eu lieu à 19 h à la station d’essence de Chemin-Grenier.
La version donnée par le plaignant se résume comme suit. Le 28 avril 2012, il s’est rendu à la station d’essence à 19 h à bord de son fourgon afin de faire le plein. Il y avait des travaux de construction à cette station, ce qui fait qu’il avait à procéder en faisant marche arrière. Mais un autre véhicule s’est placé devant lui et lui a obstrué la voie. Il a attendu deux à trois secondes, après quoi, il est sorti de son fourgon et a demandé à l’autre conducteur pourquoi il bloquait la route. L’accusé aurait proféré des injures et a endommagé, en utilisant un « polypipe », la portière du plaignant. Ce dernier a été blessé lorsque l’accusé a tapé sur le fourgon et aussi lorsqu’il lui a donné des coups avec le tuyau.
Lorsqu’il a été contre-interrogé par l’avocat de l’accusé, le plaignant a donné des réponses différentes de ses premières déclarations. Toutefois il n’a pas admis que c’est lui qui avait paru le plus pressé des deux et qu’il est sorti de son fourgon avec un tuyau à la main avec lequel il avait endommagé le véhicule de l’accusé.
Analysant les versions qui lui ont été présentées, la magistrate a trouvé que le plaignant « had a poor recollection of events failing to remember his own statement to the police. He failed to remember that he stated himself being in a hurry in his statement to the police. He also failed to remember that he had thrown away the polypipe which accused had allegedly used to beat him ». La magistrate souligne également que c’est l’accusé qui a rapporté à la police l’incident de la portière endommagée. « The only irresistible conclusion I can come is that the complainant who being upset at having to wait as the accused had obstructed the way came to the latter and smashed the latter’s van window », a-t-elle commenté en prononçant un verdict d’acquittement.

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