Distribution de vivres aux familles : Étonnement, désespoir et incompréhension

Étonnement, désespoir et incompréhension pour celles ne figurant plus sur le registre social

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L’annonce de la distribution de colis alimentaires aux familles inscrites sur le Social Register of Mauritius et récipiendaires d’aide sociale, soit 35 000 personnes au total, a apporté une lueur d’espoir à de nombreuses familles dans le besoin et qui se disent enregistrées sur ce fameux registre. Or, dans plusieurs régions, la distribution faite durant le week-end a été rationnée à une poignée de familles seulement. La raison évoquée par les membres de la force policière qui effectuaient la distribution: ils ont des consignes strictes pour distribuer des vivres aux familles enregistrées sur le Registre social et à ceux qui bénéficient d’une aide sociale ou en situation de handicap uniquement.

Or, plusieurs familles qui soutiennent recevoir l’aide sociale, n’ont pas reçu de vivres ni samedi ni dimanche. « Nou pa pe konpran kifer nou pa finn gayn okenn komision », dit J.C, un habitant de Cité La Chaux/Cité Tôle, Mahébourg. Samedi matin, raconte-t-il, une centaine de mères et pères de familles, tous dans des situations précaires étaient dans les rues, pour attendre les services sociaux. « Nous avons fait comme on nous recommande, nous avons gardé une distance d’au moins un mètre entre chacun et on attendait dans la discipline. Mais quand les policiers sont arrivés, ils nous ont dit que ce sont uniquement les personnes qui figurent sur le registre qui recevront les colis. Plusieurs personnes sont alors rentrées chez elles. Mais beaucoup, près d’une soixantaine, sont restées car elles étaient persuadées, du fait d’avoir bénéficié dans le passé de l’aide sociale, qu’elles figurent sur ce registre. Toutefois, la police n’a appelé qu’une quinzaine d’entre nous. C’est incompréhensible », explique J.C. Et de se demander « kouma finn fer sa la lis-la. Yer mo ti lor la, zordi mo napli lor la? »

Cet habitant de Cité La Chaux/Cité Tôle fait ressortir « dimounn genuine ki finn sorti dans la rue. Pa bann roder bout nanien. Sa bann dimounn-la ti ena zot kart idantite dans la min parski zot kone zot nom lor rezis sosial. Kouma lapolis dir nou pena nou nom? » Dans son cas, il admet qu’il ne sait pas si le nom de son père y figure car jusqu’ici, même s’il s’est fait enregistrer l’année dernière, il n’a reçu aucune aide. « Me mo papa dan enn sitiasion difisil. Li ena enn kanser. Li alite. Mo mama enn vie dimounn. E zot pena manger. Mwa mo pena travay. Kouma nou viv? Ki nou manze? » demande-t-il.

D’où l’appel lancé aux autorités en vue d’une considération humaine et surtout pour réviser cette liste de noms sur le registre social qui ne correspond pas à la réalité sur le terrain. « Dan sa period difisil-la, nou tou pe marye pike nou pe kolabore. Me si nou pena nanien pou manze, nou pa pe travay, nou pena kas pou ale aster lor internet, kouma nou pou fer? Ena boukou grandimounn pe soufer. Gouvernman pa kapav get nou reste san manze », dit-il.

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