DRAME À GRAND-BASSIN : Les circonstances de la mort d’Anoushka Vythelingum toujours inconnues

Le mystère plane toujours quant aux circonstances exactes de la mort d’Anoushka Diana Mouira Vythelingum, une femme de 35 ans dont la dépouille a été découverte dans un état de décomposition avancée dans les bois à Grand-Bassin dimanche dernier. Si l’autopsie pratiquée sur son corps ne s’est pas avéré concluante, les enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT) n’écartent pas la thèse de foul-play. À ce stade de l’enquête, la police tente d’en apprendre un peu plus sur ses fréquentations, sachant qu’elle avait quitté le domicile conjugal à 23h45 le mardi 1er décembre pour la énième mais également dernière fois.
Aucune piste ne sera laissée au hasard dans le cadre de l’enquête sur la mort mystérieuse d’Anoushka Vythelingum, une ancienne habitante de Mont-Roches. Dimanche dernier, aux alentours de 14h30, la police a été alertée d’une découverte macabre faite dans les bois à Grand-Bassin, à une centaine de mètres de la route, non loin du poste de police de la localité. Le corps sans vie d’une femme allongée sur le dos y a été trouvé.
La victime était vêtue d’un chemisier et d’un boléro noir, d’une paire de blue jeans et était pieds nus, et avait le visage méconnaissable. Après que les limiers de la Scene Of Crime Office (SOCO) nt examiné les environs à l’affût du moindre indice susceptible de faire progresser cette affaire, le périmètre a été bouclé et le corps placé à bord d’un fourgon mortuaire et transporté jusqu’à l’hôpital Victoria, à Candos. Suspectant un acte criminel, bien qu’aucune trace de blessure n’a été décelée sur le corps, les enquêteurs espéraient qu’une autopsie déterminerait la cause de la mort. Cependant, celle-ci ne s’est pas avérée concluante.
Le fait que les attributs physiques de la victime ne correspondaient pas à ceux des personnes portées disparues, il avait été difficile pour les enquêteurs d’établir son identité. Ce n’est finalement que mardi que cette affaire a connu une légère progression lorsqu’un chauffeur de taxi de 57 ans, un dénommé Soobeendrum Vythelingum, aussi connu sous le nom de Rajen, a rapporté la disparition de son épouse aux autorités.
Le lendemain, il a positivement identifié la victime comme étant sa femme et également mère de leurs trois enfants, grâce aux bijoux qu’elle portait. Interrogé, il a déclaré aux enquêteurs de la MCIT avoir attendu une semaine avant de signaler sa disparition car il ne s’agirait pas de sa première fugue. Il leur a également indiqué que sa femme souffrait de troubles psychiatriques et qu’elle suivait un traitement. Après son interrogatoire, il a été autorisé à rentrer chez lui.
Le fait qu’elle n’a pas été retrouvée avec les mêmes vêtements que ceux qu’elle portait lorsqu’elle a quitté le toit conjugal intrigue les enquêteurs. Ces derniers tentent actuellement d’en savoir un peu plus sur les personnes qu’elle fréquentait en dehors du milieu familial. C’est dans cette optique que le téléphone portable que son aînée de 15 ans et elle utilisaient à tour de rôle a été saisi.
Rencontré à son domicile à Mont-Roches mercredi, Rajen Vythelingum n’était pas en mesure de se prononcer sur le drame, étant sous le choc. Questionné, son beau-frère, Avinash, le frère de la victime, raconte n’avoir pas eu des nouvelles de sa soeur depuis qu’elle s’était enfuie de la maison. Il ne sait pas non plus si cette dernière fréquentait d’autres personnes.
Le service de presse de la police indique que les prélèvements nécessaires ont déjà été effectués à des fins d’analyses. Par ailleurs, les obsèques d’Anoushka Vythelingum, qui étaient initialement prévus jeudi, ont finalement eu lieu hier après-midi. Elle a été inhumée au cimetière de Saint-Martin.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -