DROGUE—RISHIRAJ BHUGALOO: « Monn amen parsel-la lakaz paski mo ti anvi gout kiete sa »

Le procès intenté à Rishiraj Bhugaloo, un skipper habitant Trou-d’Eau-Douce, a été entendu hier devant les Assises. Poursuivi sous une charge de possession et trafic de drogue, il a plaidé coupable. À la police, il avait déclaré voir trouvé un sac en plastique contenant de la drogue alors qu’il se trouvait en mer. « Mo ti amen parsel-la lakaz paski mo ti anvi gout kiete sa », avait-il soutenu. Le 12 mai 2015, il avait été arrêté à Laperouse, à Trou-d’Eau-Douce, avec 460,2 g de cannabis dissimulés dans 6 parcelles et 0,68 g de cette même drogue dans un conteneur en plastique. Deux témoins seront appelés dans le cadre de ce procès. Le juge Benjamin Marie-Joseph a mis en délibéré le jugement.
Rishi Raj Bhugaloo est défendu par Me Rama Valayden alors que la poursuite, elle, était représentée par Me Pravin Harrah. Deux témoins ont été appelés dans le cadre du procès. Un officer de l’ADSU, qui avait saisi la drogue et l’avait transporté au Forensic Science Laboratory à des fins d’analyses, a ainsi produit en cour les “exhibits”. Par ailleurs, le sergent Chandra Kumar Gupta avait enregistré les dépositions de l’accusé à la police. Il ressort que Rishiraj Bhugaloo est skipper et pêcheur, profession pour lequel il percevait environ Rs 8 000 par mois, en sus de Rs 12 000 maximum par mois qu’il lui arrivait de toucher en tant que skipper, qu’il exerçait pour le compte d’une autre personne. Cet homme marié, père de trois enfants, avait expliqué aux enquêteurs que chaque fin de mois, il « économisait » son argent, qu’il versait ensuite sur un compte d’épargne à la MCB. À deux reprises, dit-il, il avait effectué un voyage en Inde en compagnie de sa famille pour des raisons religieuses. Quant à la drogue saisie à son domicile le 12 mai 2015, Rishiraj Bhugaloo a dit l’avoir « trouvé en mer » alors qu’il pêchait. « Mo ti pe lapes kan monn trouv enn obze nwar pe flote lor delo. Sa inn atire mo latensyon ek kan monn ouver monn trouve ti ena gandia hashish ladan. Mone amenn parsel-la lakaz paski mo ti anvi goute kiete sa », avait déclaré l’accusé à la police. Son épouse étant entre-temps rentrée à la maison, il avait alors dissimulé la drogue dans un récipient dans « une chambre de prières » ainsi que dans la cuisine, pièces où la police avait retrouvé 460,2 g de cannabis dissimulés dans six parcelles et 0,68 g de cette même drogue dans un conteneur en plastique.
En cour, l’accusé a soutenu qu’il n’était pas au courant qu’il commettait un délit et a présenté ses excuses. Il a imploré la clémence de la cour, demandant « une chance » afin de retourner près de sa famille. Un officier du Passport and Immigration Office a d’ailleurs confirmé en cour que son épouse et ses enfants se trouvent en France et à La réunion depuis 2016. Me Rama Valayden compte soumettre un “written submissions” dans les jours à venir. Le jugement a été mis en délibéré.

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